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  • : Le royalisme providentialisme a beau tenir une place importante dans ma vie, il ne m'empêche pas de m'interesser à l'histoire connue - et celle plus cachée- de mon pays. L'humour a aussi sa place dans les pages mise en ligne.
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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 08:58
VIVAT  REX

                    «  L’avenir n’est pas ce qui va arriver, c’est

                                 ce que nous allons faire »  (Henri Bergson)

                                                                    

     Nous avons récemment évoqué, dans un précédent courrier, le malheureux déclin de la France au cours des deux derniers siècles. Les causes en sont nombreuses mais aisément identifiables même si leur nature autant que leur importance respective sont évidemment très diverses.

 

               Parmi celles-ci cependant l’une mérite  d’être rappelée pour sa valeur symbolique : il s’agit de ce que nous appellerons la nouvelle journée des dupes que fut le 30 janvier 1875 et qui vit se conjuguer les manœuvres habiles du parti orléaniste (pensant peut-être pouvoir rejouer la triste farce de juillet 1830), la pusillanimité d’un quarteron de légitimistes oublieux et suiveurs, la pugnacité de quelques bonapartistes revanchards mais aussi la regrettable obstination du comte de Chambord (dans son refus du drapeau tricolore) pour aboutir à l’instauration définitive de la République…à une seule voix de majorité.

 

               Aussi avons-nous proposé de remettre la question monarchique au cœur de l’incontournable débat institutionnel qui doit s’instaurer dans notre pays et qui ne manquera pas de gagner en acuité face au délabrement de notre tissu social et de notre situation politique. Mais il est piquant d’observer combien ces graves préoccupations d’un nombre croissant de nos concitoyens restent éloignées du festivisme institutionnel du système politique en place : que l’on s’attarde sur les vingt-quatre révisions successives de la constitution de la cinquième République (qui nous donnent le tournis sans jamais répondre à nos attentes) ou sur l’imposture de ceux qui, face à tant d’échecs, n’ont pour seule réponse que la fondation…d’une sixième République, on ne peut qu’être consterné !

 

               Cependant, pour aller plus avant dans notre démarche, nous avons le devoir non seulement d’en envisager les moyens mais de nous interroger aussi sur nos chances de succès en des temps et dans un pays ou règnent avec tant d’efficacité la désinformation et le  storytelling  (qui n’est autre que la machine à fabriquer des histoires et à formater les esprits, selon la formule chère à Christian Salmon).

 

                Car ne nous nous y trompons pas, la dictature médiatico-sondagière qui a nos affaires en main a encore de beaux jours devant elle. Après s’être acharnée à faire perdre aux Français la mémoire de leurs racines, de leur foi, de leur histoire, de leur culture elle va jusqu’à mettre en pratique la sentence théâtrale de Bertolt Brecht : « si le peuple ne veut pas changer, il faut changer le peuple ».  Elle le fait cependant avec autant d’impudence que d’irresponsabilité en s’avérant incapable de réussir l’assimilation de cette population allogène à la société française. Ses motivations n’étant à la fois qu’idéologiques, économiques et électoralistes mais dénuées de toute considération humaniste et moins encore transcendante elles favorisent le repli sur soi, l’enfermement communautaire, et nous exposent chaque jour davantage au trop fameux choc des civilisations.

 

                Mais quand le vin est tiré  il faut le boire : à nous de savoir distinguer dans cette nouvelle situation historique d’insoupçonnés alliés de reconquête. Face aux illusionnistes et aux bonimenteurs de l’oligarchie au pouvoir proclamons avec force : « VEXILLA REGIS PRODEUNT » ; et montrons les à tous ceux qui ne savent plus, autant qu’à tous ceux qui ne savent pas encore.

 

               Comme l’a écrit Philippe Nemo dans l’un de ses derniers ouvrages (Les deux Républiques françaises, PUF 2008) : «…l’histoire d’aujourd’hui n’est pas plus tenue par la nécessité que celle d’hier. Ce qui a été construit par les contingences de l’histoire passée peut être déconstruit par les bonnes décisions de l’avenir ». Et il ajoute avec pertinence et un brin d’humour que tous les éléments qui concourent à accentuer ce déclin de la France sont au fond «…des maladies récentes attrapées un jour d’hiver et que le printemps guérira. ». Soyons ce printemps !

 

               Il faut pour cela commencer par panser nos blessures (dont certaines sont anciennes, profondes et peinent à cicatriser) et nous rassembler avec pour seul objectif la venue du Roi. Les prochaines Rencontres royalistes de juin comme la prochaine Biennale Blanche du  samedi 17 septembre 2011 sont pour cela de bon augure. Mais il faut aussi nous mettre à la tâche afin de déciller les yeux de nos concitoyens et leur montrer que la République si majestueuse dans ses palais, si prétendument vertueuse dans ses proclamations n’a plus à leur offrir que ses turpitudes, son impuissance mais aussi hélas, et par voie de conséquence, sa tyrannie. Chacun le sait, chacun le voit, la République est à l’agonie et ne survit plus que grâce aux soins palliatifs des Grands Prêtres de la démocratie d’opinion.. Heureusement ceux-ci ignorent que « dans la hiérarchie philosophique, l’opinion est le degré le plus bas du savoir, quelque chose comme le préjugé, un état mental qui porte à donner son assentiment à une certaine représentation. Elle est tout le contraire de la conviction, qui n’est pas une question d’assentiment mais d’existence." On ne meurt pas pour une opinion, on peut mourir pour une conviction. » (Régis Debray, L’obscénité démocratique,Flammarion,2007).

 

               Nous sommes gens de conviction , l’avenir nous appartient.

 

                                                             Jean-Yves Pons

                                                        Président de l’Institut Henri IV


 

                   Voir aussi du même auteur et  sur ce  blog même :


Vendredi 21 janvier 2011
Jean-Yves PONS de l'INSTITUT HENRI IV. D'un monde à un autre. D'une France à une autre?

 


Lundi 20 décembre 2010
ARMOIRIES de la FRANCE. Jean-Yves PONS de l'INSTITUT HENRI IV. "La face volontairement cachée de l’identité de la France".

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