La photo ci-dessous m'a été aimablement communiquée - à l'occasion d'un voyage à Paris pour participer à un banquet du GAR (Groupe d' Action Royaliste) - par Madame Jeanine Le Derff, Gouverneur en exercice de la Charte de Fontevrault et Madame Iréne Pincemaille, Past -Gouverneur de la Charte de Fontevrault.
Comme cette photo a eu l'heur de susciter l'intérêt du CRIL 17 qui a bien voulu lui consacrer l'article auquel conduit le lien suivant:
http://cril17.org/2013/02/14/fouilles-2004-2005-53/
Il parrait opportun et juste , en priant les personnes citées ci-dessus de bien vouloir m'excuser de ne pas l'avoir fait plutôt, de les mentionner tout en les remerciant
Par ailleurs, voici comment j'apprécie la question dynastique du royaume de France
Louis XVII
En ce qui concerne les descendants de Naundorff qui portent officiellement le nom de Bourbon , la situation me parait claire. Les procès-verbaux d'autopsie de l'enfant et d'exhumation du corps enterré à Ste-Marguerite établissent que l'enfant ne pouvait être le Dauphin et confirment ce qui pouvait être déduit des évènements survenus au Temple dans la semaine du décès. D'autre part le testament d'un des médecins qui ont officié pour l'autopsie, le Dr Jeanroy, et le rapport des médecins légistes de Delft, établissent l'identité Naundorff- Louis XVII par conformité physique (voir à ce sujet les procédures de reconnaissance de corps lors des catastrophes et autres accidents), mais hélas l'original du document Jeanroy a disparu dans un bombardement de Lille lors de la guerre de 14-18 ce qui fragilise grandement le dossier. Là est le point faible de ce dossier.
Les descendants de Naundorff-Louis XVII ont porté l'affaire devant la justice pour une annulation du certificat de décès établi en 1793. Ils ont été déboutés sur la forme mais non sur le fond. Tout les juristes spécialisés savent que les documents d'Etat-Civil anciens sont à peu près tous entachés d'erreurs diverses (*) et il était impossible au tribunal de statuer positivement ce qui aurait constitué une jurisprudence et ouvert une fameuse boite de Pandore.
Le prince Charles-Edmond, chef de famille des Bourbons jusqu'en 2011 ( date de son décès) a laissé un fils qui ne veut pas reprendre le combat identitaire que menait son père. Ce dernier avait des cousins établis au Canada et l'un d'eux a repris le flambeau. Il a fait procéder en Hollande à une exhumation des restes de son aieul aux fins d'un test ADN. Il en garde les résultats par devers lui et ses partisans espèrent que ces résultats sont probants ce qui serait une fameuse bombe. Mais cette bombe si bombe il y a, n'a pas encore éclaté. Il reste et ce point est pour moi obscur que la solidité de leurs droits dynastiques est peut être ébranlée par des naissances avant mariage. Le Roi Louis XV avait rappelé que les Loi Fondamentales Capétiennes ne reconnaissaient comme dynastes que les enfants de la reine officielle. La reine régularisée est-elle une reine. La est la question.
NLRB. Rappelons à ce sujet la rédaction actuelle de l'Art 331 du Code civil: Tous les enfants nés hors mariage "fussent-ils décédés" sont légitimés de plein droit par le mariage subséquent de leurs père et mère.
Passons aux Orléans
La légitimité des Orléans ( car ils en ont une) est dominée par un fait : Louis-Philippe a effectivement régné ce qui fonde la revendications dynastique de ses descendants avec cependant une différence importante. Jusqu'à Charles X , les rois étaient rois de France et sacrés. Louis-Philippe ne s'est pas considéré lui-même descendant bourbonien car il est monté sur le trône en tant que Roi des Français ce qui est plus qu'une nuance. Il n'est pas allé à Reims. Le fait qu'il ne soit pas inhumé à St-Denis mais, selon sa volonté, à la Chapelle royale de Dreux confirme la distance sinon la rupture entre les deux familles. La lignée Orléans est donc "de facto et de juré", et malgré l'épine Chiappini, une nouvelle dynastie et son trône un nouveau trône.. Les descendants actuels, Henri et Jean revendiquent néanmoins un lien avec les capétiens Bourbon en s'appuyant sur la célèbre déclaration du comte de Chambord ( Alias Henri V) qui a dit : " Les Orléans sont nos fils" ce qui donnerait à penser que le comte était moins bien informé que Claude T. Cette revendication bien faible leur nuit. Dommage que ceux que nous avons soient bien pâles ; que n'ont-ils les qualités de de Joinville ou d'Aumale !
Enfin les Bourbons d'Espagne.
Lorsqu'ils contestent le traité d' Utrecht, ils sont entièrement en accord avec les lois fondamentales qui disposent que la couronne n'est disponible pour personne, même pas pour Louix XIV. Mais le temps et l'éloignement culturel font que l'adhésion du peuple français à leur cause semble bien difficile. Or S.M. le roi Louis XV nous dit clairement que l'adhésion populaire est une denrée nécessaire pour que la mayonnaise prenne. Cet obstacle pourrait se contourner si Anjou s'impliquait fortement dans le combat royaliste ce qui n'est pas le cas malgré quelques messages de temps à autre. Il lui faudrait un bon conseiller en communication. pour bâtir une campagne d'opinion en exploitant à fond les bévues des démocraties en général et française en particulier. Difficile lorsqu'on a un beau-père tel que le sien et qu'on a fixé son camp de base à Caracas. Un seul atout pour le moment : son physique avantageux de beau gosse latino. Un autre est peut-être constitué par son épouse qui, dit-on apprend le français à marche forcée. Contrairement à son époux l'accent ne constitue pas pour elle un handicap ( voir Eugénie). J'imagine qu'être reine doit faire rêver la femme qu'elle est.
Ma conclusion : la dynastie des Bourbons s'est éteinte de fait le 21 Janvier 1793 malgré les rebonds de la restauration. Aucun des prétendants potentiels contemporains n'est indiscutable et il reste à s'en remettre à la divine providence pour amener une solution à cet imbroglio dynastique.
Tout ce qui précède n'engage que moi
Paul Turbier
* A commencer par celui de l'auteur de ces lignes.
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