On ne progressera dans la voie d’une bonne coexistence avec les musulmans et à terme de la paix qu’à deux conditions :
- la première, voir l’islam tel qu’il est
- la deuxième, la nécessité de le faire évoluer
1) L’islam ne se dit une simple religion que dans les pays où il n’est pas majoritaire et où il est à la fois la religion, la société, la morale, la politique, l’État et le droit. Or c’est aujourd’hui le cas dans la cinquantaine de pays de l’OCI (Organisation de la conférence islamique) où certes, avec des différences de traditions, sunnites ou chiites, d’écoles juridiques et bien sûr de peuples et d’histoire, il n’en est pas moins partout, avec des degrés divers certes dans l’application plus ou moins directe de la charia issue du coran et du hadith, bâti sur le modèle de la théocratie totalitaire du prophète Mahomet.
Et toute l’évolution aujourd’hui de cet ensemble de pays va, avec peu d’exceptions, vers un islamisme de plus en plus rigoureux : du Maroc à l’Indonésie, du Maghreb à l’Égypte, du Nigéria à l’Iran, au Pakistan. Et c’est aussi la tendance globale de l’islam en France qui regroupe pour l’essentiel des composantes issues de ces divers pays mais surtout traversées par les mêmes tendances de la diversité islamiste plus ou moins radicale.
2) Pour une bonne coexistence et homogénéité nationale il faut que l’islam puisse évoluer. Pour cela, les politiques mais surtout les autorités spirituelles et morales doivent affirmer le droit et la légitimité de lire le Coran selon une totale liberté d’analyse et de critique, le droit à l’observation de contradictions, le droit à l’objection. Tout cela dans le respect de nos concitoyens musulmans comme on peut soumettre le judaïsme et le christianisme aux risques de l’analyse historique et scientifique sans offenser les juifs et les chrétiens.
Ce serait pourtant beaucoup plus digne et nécessaire que des textes et dessins de dérision stupidement provocateurs.
Origine.
Mise en ligne le 30 mars 2012