Un coup-de-main de BOUTELOUP *
par Crétineau-Joly
Le jour même de la prise du Mans (15 octobre 1799), BOUTELOUP, momentanément éloigné de l’armée, rencontre un laboureur dans la campagne. « Qu’y-a-t-il de nouveau ? » dit le soldat royaliste. « M. de Bourmont est au Mans, il y commande » répond le paysan.
A cette nouvelle inattendue, BOUTELOUP, si bien surnommé le Petit-va-de-bon-cœur, s’écrie : « M. de Bourmont a pris Le Mans, et je n’y étais pas. Eh ! bien, je veux prendre Loué.»
Aussitôt, afin de réaliser son projet sur cette ville dont toute la population est révolutionnaire, BOUTELOUP cherche des chouans. Trois insurgés s’offrent. BOUTELOUP est à cheval…pénètre au galop dans la ville, court chez le maire. « Le Général de Bourmont s’est emparé du Mans. Son avant-garde forte de 1 200 hommes est sur mes pas. Préparez ses logements, et d’avance livrez-moi tous les fusils, sabres ou munitions de guerre déposés à la commune ».
Le maire s’empresse de faire ouvrir l’arsenal. BOUTELOUP met sur-le-champ en réquisition une charrette pour transporter les 200 fusils. Il sort de la ville sans obstacle et rejoint ses 3 compagnons. « Retourne, enjoint-il au voiturier, vers ton citoyen maire, et dis-lui que moi, j’ai désarmé les Patriotes et enlevé leurs 200 fusils. M. de Bourmont, avec son corps d’armée a pris Le Mans, j’ai pris seul la ville de Loué »
Extrait de la Revue du Souvenir de la Chouannerie Mayennaise
N° 38 - Décembre 1997
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* http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Bouteloup_dit_Va-de-bon-cœur