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  • : charte.de.fontevrault.over-blog.com
  • : Le royalisme providentialisme a beau tenir une place importante dans ma vie, il ne m'empêche pas de m'interesser à l'histoire connue - et celle plus cachée- de mon pays. L'humour a aussi sa place dans les pages mise en ligne.
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  Ce COURRIEL spécial de la  CHARTE DE FONTEVRAULT, initialement  publié le 10 mai  A.D. 2007; fait l'objet de mises à jour régulières à l'occasion de chaque  10 mai, journée officielle de commémoration de l'abolition de  l'esclavage.

                                                                              ---------------                         

I. DECISIONS FONDATRICES 

     A) Extraits de l’allocution de Monsieur Jacques CHIRAC, Président de la République, le  30 janvier 2006 à l'occasion de la réception en l'honneur du Comité pour la mémoire de l'esclavage.

              Je souhaite que, dès cette année, la France métropolitaine honore le souvenir des esclaves et commémore l'abolition de l'esclavage. Ce sera, comme le propose votre  rapport, au terme d'un travail très approfondi, auquel je tiens à rendre hommage, le 10 mai ..... Dans la République, nous pouvons tout nous dire sur notre histoire... La grandeur d'un pays, c'est d'assumer, d'assumer toute son histoire. Avec ses pages glorieuses, mais aussi avec sa part d'ombre”  .

             B) Réactions  de la Charte de Fontevrault à la déclaration présidentielle

        Prenons le  président au mot  et  révélons avec application la gigantesque “part  d’ombre”  que  constitue la révolution .... :

 1) La république a renoncé  à défendre son bilan concentrant  ses attaques  sur les abus réels ou supposés de l’ Ancien régime, pouvons nous  la laisser répandre ses erreurs sans répondre?

2) Rappeler les crimes de la république ne nous empêche nullement  de continuer  à rappeler - comme le font avec talents Paul et d’autres * - les supériorités d’un régime monarchique mais pas le 10 mai. Le 10 mai nous devons  occuper le terrain.

* Intervenants sur le  forum de  discussion royaliste “Vexilla Regis” vexilla-regis@topica.com

 3) Puisque “ Dans la République, nous pouvons tout nous dire sur notre histoire” , prenons le président  au mot et  disons  tout  en effet,  en particulier ce que personne ou presque personne  ne dit.


       C ) Intervention de Nicolas SARKOZY nouvellement  élu président de la république le  6 mai 2007, Salle Gaveau

             Mes chers compatriotes

    Le peuple français s’est exprimé. Il a choisi de rompre avec les idées, les habitudes et les comportements du passé. Je veux réhabiliter le travail, l’autorité, la morale, le respect, le mérite. Je veux remettre à l’honneur la nation et l’identité nationale. Je veux rendre aux Français la fierté d’être Français. Je veux en finir avec la repentance qui est une forme de haine de soi, et la concurrence des mémoires qui nourrit la haine des autres.   


II. EXTRAIT DES OMBRES DE LA REVOUTION ( ... tout ce qu'on ne vous a pas dit ailleurs  sur la révolution dite  française ...Opus réalisé à charge par la Charte de Fontevrault contre la révolution dite française)

* Esclavage .

         La république réfléchit longtemps avant d’abolir l’esclavage dans ses colonies le 4 février 1794. La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen n’avait-t-elle pourtant pas proclamé, depuis le 26 août 1789 - soit la bagatelle de 3 ans et 1/2 avant- que “les hommes naissent et demeurent libres et égaux en Droits”? 

            On frémit à l’idée que si la république n’a pas affranchi plus tôt ses esclaves, c’est peut-être parce qu’elle ne les considérait pas comme des Hommes. Sinon pourquoi  leur aurait -elle refusé les droits inaliénables et sacrés attachés à tout homme?

            “L’Abbé Grégoire1 lui même jugea -désastreuse - la rapidité avec laquelle la décision avait été prise, parce que, écrit-il -dans ses mémoires - elle était en politique ce qu’est en physique un volcan-”

            Certains esprits ( fâcheusement ) chagrins  ajoutent même que la cause principale  de l’affranchissement, par la Convention, de ses esclaves, serait le désir de susciter une émeute dans les colonies britanniques qui, elles, n’envisageaient pas une telle libéralisation.

            Quoiqu’il en soit, la religion des “grands ancêtres” à propos  de l’esclavage a manqué singulièrement de suite dans les idées puisque l’esclavage fut rétabli par le Premier Consul Bonaparte le 20 mai 1802 ! avant que la république 2 - 2 éme du nom - ne l’abolisse à nouveau en 1848.

            Ajoutons de façon purement anecdotique que, le 28 juillet 1885, Jules Ferry invoquait “ les droits des races supérieures vis à vis des races inférieures” pour  justifier les aventures coloniales de la république,  III éme du nom 3 .

            Dans ces conditions constitue une pantalonnade de plus la  loi  du 21 mai 2001- J.O. du 23 mai - “ reconnaissant l’ esclavage  en tant que crime contre l’humanité” et ce pour ne  rien dire  de la décision  du président de la république en date du  30 janvier 2006 donnant désormais  valeur  commémorative   “ mémoire de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolition” au 10 mai.

Notes du texte ci-dessus:

1 - Peut-être le Président de la république François Mitterand ne connaissait-il  pas le qualificatif suivant “désastreuse” (au texte) lorsqu’il a pris la décision d’ouvrir les portes du Panthéon au même Abbé Grégoire?

 2  -  Entre temps, le roi Louis  XVIII avait mis la traite des noirs hors la loi au Congrès d’Aix- la- Chapelle en 1818.

3  -Jean Jacques Roche, professeur des Universités in Le Figaro 19 janvier 1998 p. 2

 

 III.  De la pratique majoritaire de l’esclavage par d’autres personnes  que les  puissances  occidentales... par les musulmans en particulier

Voir les livres de:

Malek Chebel : "L'esclavage en terre d'Islam"

Jacques Heers : "Les négriers en terres d'islam"

Giles Milton : "Captifs en Barbarie -L'histoire extraodinaire des

esclaves européens en terre d'Islam"

Chukri Khodja : "El-Euldj, captif des Barbaresques"

Robert C. Davis : "Esclaves chrétiens, Maîtres musulmans".

  A)   Des rapports entre le servage  et l’esclavage  et des efforts que fit l'Eglise catholique pour le réduire.

   Le monde antique, qu'il soit romain ou hellénique, n'a connu que  l'esclavage, où l'esclave n'était plus un être humain, mais était "chosifié"  et traité comme une chose.

   Bien que le christianisme n'ait pas, en ses débuts, cherché à abolir  l'esclavage, mais à l'humaniser (voir la lettre à Théophile, de Saint-Paul)  en ordonnant aux maîtres chrétiens de traiter leurs esclaves comme leurs  frères, enfants de Dieu comme eux, et aux esclaves chrétiens d'obéir à leurs  maîtres, même païens et malfaisants, il portait en germe l'abolition de  l'esclavage antique,

   Sans l'avoir expressément interdit, l'organisation de  la société laïque étant du point de vue chrétien, négligeable. C'est entre  le VIII ème et le XI ème siècle, c'est-à-dire bien longtemps après la chute de  l'empire romain, que le servage a remplacé l'esclavage (Saint Remi, évêque  de Reims, celui qui baptisa Clovis, avait des esclaves : il en affranchit un  grand nombre à sa mort - apparemment les plus jeunes, ceux qui étaient  capables de se faire seuls une place au soleil - et légua les autres, trop  âgés pour survivre sans appartenir à la "domus" d'un personnage assez riche  pour les entretenir dans leur vieillesse, à des amis sûrs).

  Au fil des  siècles, l'Église interdit de réduire des chrétiens en esclavage puis  présenta comme une œuvre pie l'affranchissement des esclaves. En outre, à partir du VIII ème siècle, les Musulmans accaparèrent les esclaves  non-chrétiens qui auparavant étaient vendus en Occident.

    La marque principale de l'esclavage (l'esclave est juridiquement une chose, non une personne) ayant disparu avec la généralisation du Christianisme en  Europe, mais d'autre part les propriétés rurales ayant toujours besoin de  bras, l'organisation de la société exigeait une transformation de leur  statut (le fait que les esclaves, considérés comme des choses voyaient leurs  enfants vendus loin d'eux décourageait les naissances et est l'une des  causes de la forte dénatalité de la fin de l'empire romain) : c'est ainsi  que les esclaves furent "chasés", c'est-à-dire que les propriétaires leur  cédèrent à perpétuité des lots de terre où construire leur maison, à charge  pour eux de cultiver gratuitement les terres que se réservait le  propriétaire. Comme on voulait que cette main-d'œuvre soit fixe, il fut, en  échange de leur lot de terre et de la protection du seigneur contre les  incursions de bandits ou d'autres seigneurs, interdit à ces anciens esclaves  de quitter leur  terre et donc le service de leur maître. Les enfants  héritaient et du lopin de terre, et de l'obligation d'y rester ("le serf est  attaché à la glèbe") mais, à la différence de la condition d'esclave, la  condition de serf ne décourageait pas d'avoir et d'élever des enfants, si  bien que le servage remédia au déclin démographique. D'ailleurs, une fois  ses obligations envers le propriétaires remplies, le serf était libre de son temps, qu'il employait souvent à réunir un pécule qui lui permettait de se racheter. 

    La condition de serf devint à tel point différente de celle de l'esclave  antique qu'on vit un nombre appréciable de personnes libres "se recommander"  à un seigneur pour en obtenir terre et protection, moyennant quoi le  "recommandé" devenait "l'homme" du seigneur, souvent d'ailleurs une église  ou une abbaye, il s'agissait alors d'un acte de dévotion. Le mélange de ces  deux catégories : les descendants d'esclaves et les hommes libres devenus  volontairement serfs, se fit au profit des premiers qu'il devint de plus en  plus difficile de soumettre à des obligations humiliantes, d'autant que  beaucoup se rachetaient ou allaient s'installer dans les villes franches.  Les grandes épidémies et les guerres du XIV ème siècle réduisirent cette  population à presque rien. Il subsista, jusqu'à la Révolution, quelques  recoins où se pratiquait encore le servage, mais il n'avait plus qu'un  caractère résiduel dès le XVI ème siècle et avait presque entièrement disparu au XVIII ème.                                                             

 Source:  A. Echo récupéré  sur le  forum de  discussion royaliste “Vexilla Regis” vexilla-regis@topica.com

 

   Historiquement l'Église catholique compte deux ordre religieux dont les clercs, les moines, se sont donné comme objectif apostolique le rachat des chrétiens en captivité pour les délivrer des mains des infidèles lors des croisades et de la Reconquista.

  Ils aident, aujourd'hui, les captifs de toutes sortes et visitent les prisonniers et les malades :

- l'ordre de la Très-Sainte-Trinité pour la rédemption des captifs ou ordre des Trinitaires, fondé en 1194 par les Français saint Jean de Matha et Felix de Valois

- l'ordre de Notre-Dame-de-la-Merci ou ordre des Mercédaires, fondé en 1218 par le Français saint Pierre Nolasque et l'Espagnol Raymond de Peñafort.

Source

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ordre_r%C3%A9dempteur

 B) De l'esclavage.

    J'ai quand même passé plus de dix ans de ma vie en Afrique, qu'elle soit du Nord ou noire. J'y ai connu beaucoup d'Africains, et j'ai tenté de comprendre ce que furent les traites négrières...

     Les différences entre le servage et l'esclavage furent souvent réduites. Et     jusqu'en 1830, quiconque était capturé par les Barbaresques en Méditerranée finissait ses jours comme esclave en Afrique du Nord ou au Proche-Orient - si un ordre religieux comme les spiritains ne parvenait pas à le racheter. Le premier résultat de la prise d'Alger par nos troupes en 1830, ce fut la libération de milliers d'esclaves chrétiens… et la fin d'un fructueux commerce pour la Turquie.

    Cela dit, et un colloque tenu en 1990 à Dakar sur l'esclavage le rappelait, cette pratique fut inventée très tôt, en Afrique et au Moyen-Orient.

   L'esclavage est mentionné sur une tablette sumérienne il y a quelques quatre millénaires. Selon la Bible, lorsque les frères de Joseph décidèrent de se débarrasser de lui, c'est à des marchands ismaélites qu'il fut livré, avant d'être vendu en Égypte. En Afrique, où nous sommes accusés d'avoir déstructuré les sociétés traditionnelles, faut-il souligner que celles-ci reposaient sur le travail servile et donc sur la capture et la vente d'esclaves ? Où devrait et devait commencer et se terminer le devoir d'ingérence ?

   Les commerçants turcs, arabes, portugais, britanniques, néerlandais, français ou espagnols qui se livraient à la traite des Noirs sont-ils les seuls coupables? C'est bien à des négriers africains que les navigateurs achetaient leurs sinistres marchandises. Pour l'Afrique d'expression française, c'est à Rufisque, et non pas à Dakar ou Gorée, que l'on embarquait les esclaves. Et ce ne sont pas les roitelets africains, Samory, Behanzin, Rabah, etc. mais les militaires coloniaux qui firent cesser le trafic d'esclaves à partir de 1848.

            On ne peut rien comprendre à la haine qui sépare en Afrique les peuples côtiers et ceux de l'intérieur sans se souvenir de ces siècles de chasses aux esclaves, destinés à travailler pour leurs maîtres noirs, ou vendus par des Africains soit aux négriers européens avant d'aller cultiver les Amériques, soit aux négriers musulmans, avant d'aller fournir de la main d'œuvre au Proche-Orient et en Arabie.

            La colonisation en Afrique, depuis 1870, ce fut l'affrontement des puissances européennes contre les chefferies musulmanes dont le trafic d'esclaves était le principal fond de commerce. Pour mémoire, la dernière caravane d'esclaves fut interceptée au Tchad par nos troupes en 1919. Destination prévue : la côte de l'Afrique orientale, pour une vente en Arabie…

            Il serait bon de s'en souvenir !

Source:  Jean-Germain Salvan est général CR, ancien prof. d'histoire militaire à l'université de Bordeaux.

            C)  Dépêches de l'Education du Mardi 9 mai 2006

         La mémoire de l'esclavage, après celle de la Shoah, mobilise de plus en plus l'école, notamment dans les banlieues où le thème des origines est devenu l'une des principales préoccupations des élèves. "Nous avons eu un colloque en décembre 2006 organisé par la direction de l'enseignement scolaire (Desco) où le thème de l'esclavage était traité. Il a montré que l'enseignement de la mémoire de la Shoah est ′réglé′ mais que la traite négrière pose toujours problème", analyse Dominique Comelli, prof. d'histoire à Saint-Nazaire et membre du "groupe histoire" au Snes. ..

            La mémoire de l'esclavage et de la traite négrière "n'est pas traitée spécifiquement dans les manuels de sixième mais abordée, sous le thème de la ′démocratie incomplète′", ajoute Laurence. ...  Selon le ministère de l'Education nationale, les programmes du primaire, qui balayent les siècles à chaque niveau, font une mention explicite au problème de la traite des noirs quand on en arrive au XVIIe siècle. Dans le second degré, les programmes d'histoire font peu de place à ce thème. En effet, l'esclavage ne peut être vraiment abordé qu'en 5e où on étudie les XVIIe et XVIIIe siècles ou en 4e et en seconde où l'on étudie le XIXe siècle. "Au collège il est seulement fait mention, dans les repères chronologiques, de l'abolition del'esclavage", explique à l'AFP Laurent Wirth, inspecteur général d'histoire et de géographie auministère de l'Education nationale. “Mais l'enseignant a une totale liberté pédagogique pour répondre à la demande", ajoute-t-il, en précisant que les programmes de collèges vont être refaits et "vont notamment prendre en compte la nécessité de développer l'histoire de la traite des noirs et de l'esclavage".

           Une circulaire de novembre 2005, incitant à insister sur le devoir de mémoire à l'égard de la traite négrière,  l'esclavage et leurs abolitions, au delà des programmes qui les abordent  a été publiée 

             D)  Les esclavages oubliés des cérémonies du 10 mai

                    L'analyse de Thierry Portes (Grand reporter au service Société, au Figaro) 09 mai 2006, (Rubrique Opinions)

            L'intention initiale demeure louable. En 1998, les départements d'outre-mer ont commémoré avec ferveur le décret de la IIe République du 27 avril 1848, qui adéfinitivement aboli l'esclavage sur le sol français. Ce 150e anniversaire, qui a favorisé de nombreux débats sur l'histoire des Domiens, n'a eu que peu d'échos en métropole. Sauf ce 23 mai 1998, jour où défilèrent à Paris entre République et Nationplusieurs dizaines de milliers d'Antillais,Réunionnais, Guyanais et Africains.

            Un an plus tard, le 18 février 1999, la députée de Guyane Christiane Taubira monte à la tribune de l'Assemblée. Son propos, digne et poignant, conduira à l'adoption de la loi du 10 mai 2001 qualifiant l'esclavage de crime contre l'humanité ; puis à la création, en 2004, par Brigitte Girardin, à l'époque ministre de l'Outre-mer, d'un « Comité pour la mémoire de l'esclavage» piloté par des personnalités  des DOM ; et donc, finalement, à cette journée commémorative du 10 mai, date préférée par ce comité à celle du 27 avril (1848).

            Fruit d'un débat franco-français ou, plus exactement, d'un dialogue entre l'outre-mer et la métropole, la nouvelle commémoration s'est ainsi peu à peu enfermée dans d'étroites considérations. A cet égard édifiant,

  L'article 1er de la loi, promulguée le 21 mai 2001, affirme : «La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l'océan Indien d'une part, et l'esclavage d'autre part, perpétrés à partir du XVesiècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l'océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l'humanité.»

            Remonter à l'Egypte ancienne, à Athènes ou à Rome n'était sans doute pas nécessaire. En revanche, ne s'intéresser à l'esclavage qu'«à partir du XVesiècle», époque à laquelle les Européens ont abordé les côtes africaines,

a) c'est oublier la traite orientale, organisée depuis le VIIe siècle par les Arabo-musulmans et leurs complices noirs-africains. Etc'est donc fermer les yeux sur un trafic, qui s'est maintenu au XXe siècle ; et sur une pratique, l'esclavage, qui se poursuit encore aujourd'hui, en Mauritanie, au Niger, au Soudan et dans les Etats du golfe Persique. Jusqu'à son abolition effective au tournant des années 1860, plus de onze millions d'esclaves ont été déportés par les différentes traites atlantiques, organisées par les Européens.

b) Les traites orientales, contrôlées par les Arabo-musulmans, ont déporté quelque dix-sept millions d'esclaves entre le VIIe siècle et les années 1920.

c) Quant à la troisième traite, le commerce des esclaves entre Africains noirs, elle aurait concerné quelquequatorze millions d'individus.

   Selon Patrick Manning, après 1850, «les achats africains d'esclaves surpassèrent le volume combiné des esclaves exportés en Occident et en Orient».

   Olivier Pétré-Grenouilleau, dans un récent ouvrage (1), en vient à démontrer que «l'Afrique noire n'a pas seulement été une victime de la traite, elle a été l'un de ses principaux acteurs». Et d'ajouter que, «globalement, les pouvoirs africains sont restés maîtres des jeux de l'échange, tout le temps que la traite négrière dura».

            Le lien causal entre colonisation et esclavage, évident pour les Antillais, Guyanais et Réunionnais, mérite également d'être précisé. «La traite par l'Atlantique, rappelle Olivier Pétré-Grenouilleau, s'est achevée quelques décennies avant le processus ayant véritablement conduit à la colonisation de l'Afrique noire.» S'ils ont exporté des esclaves dans leurs possessions des Amériques et des Caraïbes, c'est la lutte contre l'esclavage que les Européens exportèrent dans leurs nouvelles colonies africaines. La théorie abolitionniste, née et forgée en Occident, servit même à justifier l'avancée des armées.

            Aboli en France en 1848, l'esclavage le fut par conséquence la même année en Algérie. Le Maroc avait de sa propre initiative pris les devants, mais ce sont les Français qui fermèrent définitivement les marchés d'esclaves publics en 1912, l'éradication de cette pratique devenant totale avec la «pacification» du Sud en 1932.

            En Tunisie, l'établissement du protectorat français en 1881 conduit le bey à déclarer illégal l'esclavage en 1890. Quant à l'Afrique de l'Ouest, elle fut soumise au même processus. De Saint-Louis du Sénégal jusqu'aux confins sahariens de la Mauritanie, la France appliqua le décret de 1848. Mais avec opportunisme, car il ne s'agissait pas de froisser les tribus maures, alliées du pouvoir colonial, et attachées à leur commerce séculaire.

            De son côté l'Angleterre, qui s'engagea la première dans le combat abolitionniste, fit à partir des années 1840 pression sur l'empire Ottoman. En 1857, la traite, mais pas l'esclavage, fut interdite sur les territoires contrôlés par la Sublime Porte, àl 'exception de la province sacrée du Hedjaz, autour de La Mecque. Et en 1882, l'occupation de l'Egypte par l'Angleterre rendit plus effective les résolutions prises, en coupant l'empire Ottoman de sa principale source de captifs. Les commerces d'esclaves arabo-musulmans et noirs-africains ont certes été moins étudiés que la traite Atlantique. Mais, puisque la loi de 2001 et la mission du comité pour la mémoire préconisent d'accorder à la traite négrière et à l'esclavage une «place conséquente» dans les programmes scolaires, il faut espérer que certains oublis seront comblés dans les futurs manuels de nos enfants.

(1) Les Traites négrières, essai d'histoire globale, Olivier Pétré-Grenouilleau, Gallimard,

            E)  Le point de  vue de l’Union des Nations de l’Europe Chrétienne 

 - FRANCE:  Jacques Chirac  veut instituer  en France  le 10  mai comme  'jour  de  repentance  pour  l'esclavage'!  Le   meilleur commentaire que nous avons lu à ce sujet, est  le communiqué  de l'AGRIF,  signé  par  Bernard Antony:  Citons le:  "L'esclavage, parlons-en!..

1)  Jacques Chirac  place cette  'commémoration' comme une reconnaissance de  la 'part  d'ombre' qu'il  y a  dans notre  histoire.  Pourquoi  seulement dans  notre histoire?

             L'esclavage a été le fait aussi bien de la  Chine, de  l'Egypte, des empires aztèques ou Incas, de la Grèce  et de  Rome, et  des peuples d'Europe, d'Asie, d'Afrique et d'Amérique. Il  a été  la quasi constante et universelle réalité de l'humanité pendant des millénaires.  C'est  le Christianisme  seul qui  a déclenché  la logique et la dynamique de reconnaissance de la dignité  humaine discréditant peu à peu cette pratique.  Dans la  foi au  Christ, devant Dieu, il n'y a plus en effet désormais 'ni Juif, ni Grec, ni esclave, ni homme libre, ni homme,  ni femme',  car ils  sont tous 'un en Christ Jésus' (St Paul, Gal.3,28).

2) Pour ce  qui est des 2 millénaires de notre ère, et sans considérer l'immense Extrême-Orient, tout aussi esclavagiste, le nombre des  esclaves européens (et notamment ceux issus des pays slaves, d'où le  mot esclave)  a  été  supérieur  à  celui  des  peuples   africains. L'esclavage inter-africain  sévissait partout  et c'étaient  des négriers africains qui vendaient 'le bois d'ébène' aux Arabes et aux Européens. La Traite  arabe a  été numériquement  supérieure (17 millions) à la Traite européenne (11 millions).

3) Si  les pays d'Europe puis les Etat-Unis ont aboli l'esclavage sous  ses f ormes   traditionnelles,   la  Révolution   Française  et   les totalitarismes qu'elle a enfantés l'ont rétabli, peut-être  plus atrocement: esclavage  des  femmes  et  des  enfants  dans   la révolution industrielle auquel répondra l'œuvre  immense de  la Droite Catholique Sociale; esclavage des camps de  concentration nazis (national-SOCIALISTES!),  esclavage communiste  de 1920  à nos jours dans les milliers de camps du GOULAG.

4) L'esclavage dure toujours, dans bien des pays  d'Afrique noire  où il  n'est que 'légalement' interdit mais pas du tout réellement.   Exemple: 800.000 esclaves au Niger. De même dans bien des pays  musulmans (Arabie Saoudite, Soudan, Mauritanie). De même dans les  laogaïs les  goulags chinois  d'aujourd'hui).

5) L'esclavage  existe encore chez nous avec les réseaux de prostitution et l'industrie pornographique (sans mentionner les bébés avortés...)   

- (ru; cf. AGRIF 2.2.)

Source.  DEPECHE HEBDOMADAIRE DE NOUVELLES CHRETIENNES

 unec@wanadoo.fr, www.radio-silence.tv

            F) Le point de vue des” Manants du Roi  http://www.lesmanantsduroi.com 

 « Aujourd'hui, on rachète des esclaves... »

            « La « Christian Solidarity International » vient de faire savoir qu'elle a racheté 2.035 esclaves aux esclavagistes musulmans du Soudan. Cette organisation humanitaire, qui a son siège à Zurich, explique qu'elle a réalisé cette opération en une semaine. Elle a "libéré" 11.000 esclaves depuis 1995.

                                                                                                       A.T.

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