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Le royalisme providentialisme a beau tenir une place importante dans ma vie, il ne m'empêche pas de m'interesser à l'histoire connue - et celle plus cachée- de mon pays. L'humour a aussi sa place dans les pages mise en ligne.
L’historiographie favorable à la révolution dite française peur s’«enorgueillir » d’un certain nombre de ténors rattachés a posteriori à l’école dite « Jacobino-marxiste » ou école jacobine * pour raccourcir … Si j’ose me permettre ce jeu de mots assez douteux s’agissant du sujet traité.
* Le terme « Ecole jacobine « se retrouve dans les travaux de Michel Vovelle (Université Paris 1, Panthéon Sorbonne. Historiographie de la Révolution française à la veille du bi-centenaire)
Alphonse Aulard (1849-1928) (Normale supérieure) est un historien français, titulaire de la première chaire d’histoire de la révolution française à la Sorbonne de 1885 à 1922, longtemps favorable à Danton, et directeur de la revue La Révolution française. Franc-maçon militant et d’opinion radical-socialiste, il est un des co-fondateurs de la ligue des Droits de l’homme…Ce qui le qualifie nécessairement pour livrer une vision objective des années révolutionnaires
Il ne fallut rien moins que la fondation en 1907 de la société des Etudes robespierristes et de sa revue Les annales révolutionnaires par Albert Mathiez, son disciple devenu son rival, pour voir ternir un peu son étoile.
Tout commence le 18 août 1572 lorsqu'Henri de Navarre épouseMarguerite de Valois, soeur du roi Charles IX (reine Margot). Larumeur d'une guerre prochaine contre l'Espagne catholique crée chezles convives, une grande agitation tant chez les catholiques que chezles huguenots. L'amiral Gaspard de Coligny, chef de la faction protestante tente deconvaincre le roi d'envahir la Flandre qui est une possessionespagnole. A l'opposé, les chefs de la faction catholique ainsi queCatherine de Médicis ne veulent absolument pas de cette guerre. Le 22 août, Coligny est blessé de deux coups d'arquebuse créant ainsiune certaine confusion. Les chefs catholiques reprochent au roi detrop ménager les protestants. Pour sauver la monarchie, Catherine deMédicis prend les devants et décide de faire éliminer les chefsprotestants.
Le 24 août, Coligny est égorgé dans son lit. Les gardeset les miliciens arborant une croix blanche sur leur pourpoint et uneécharpe blanche, poursuivent le massacre dans le quartier de SaintGermain l'Auxerrois. Ils tuent 200 nobles huguenots venus assister auxnoces princières et rassemblent les cadavres dans la cour du Louvre. Le tocsin de l'église Saint Germain l'Auxerrois donne le signal dumassacre des protestants, c'est le jour le plus noir des guerres dereligion. Réveillée, la population parisienne sort dans la rue et s'enprend aux protestants, les traquant jusque dans leur lit pour les tuerdes pires façons. On n'épargne ni hommes, femmes et enfants. On lespillent de tous leurs biens. Le roi ordonne de cesser ce massacre maison a du mal à respecter ses ordres.
Le bilan est lourd : 30 000 victimes dans tout le pays maisparadoxalement on ne ressent pas l'horreur de tous ces crimes ... toutsemble banalisé.
Ceci devant être dit et l'ayant été en ce jour anniversaire, l'on ne perdra pas de vue que des "Saint Barhémlémy", la révolution dite française en est trés riche et que ce n'est pas parce qu'on ne les enseigne pas dans les écoles républicaines qu'elles n'ont pas existé.... Au contraire .
Retrouvez - petit à petit- car le travail est d'importance, ces exactions en lisant la rubrique " Les Ombres dela révolution" sur ce blog même.
En ce jour où l'Église les fête, je crois bien faire en vous donnant la liste des martyrs des pontons de Rochefort, prêtres réfractaires enfermés à bord de plusieurs anciens navires négriers et morts après de longues souffrances :
En béatifiant en octobre 1995 le bienheureux Jean-Baptiste Étienne Souzy et soixante-trois autres prêtres, l'Église a reconnu en eux d'authentiques témoins de la foi, mis à mort volontairement, en haine de la foi, et en acceptant consciemment leur sort.
Amitiés.
A.
Analyse trouvée sur le forum de discussion royaliste “Vexilla Regis”
*** Liste des soixante-quatre prêtres ou religieux béatifiés :
a.. 1. Jean-Baptiste Etienne Souzy, prêtre du diocèse de La Rochelle. Déporté sur les Deux-Associés; mort le 27 août 1794. b.. 2. Antoine Bannassat, curé de Saint-Fiel (Creuse). Déporté sur les Deux-Associés; mort le 18 août 1794. c.. 3. Jean-Baptiste de Bruxelles, chanoine de Saint-Léonard (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 18 juillet 1794. d.. 4. Florent Dumontet de Cardaillac, aumônier de la comtesse de Provence. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 5 septembre 1794. e.. 5. Jean-Baptiste Duverneuil (père Léonard), carme de la maison d'Angoulême. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 1er juillet 1794. f.. 6. Pierre Gabilhaud, curé de Saint-Christophe (Creuse). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 août 1794. g.. 7. Louis-Wulphy Huppy, prêtre du diocèse de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 29 août 1794. h.. 8. Pierre Jarrige de La Morelie de Puyredon, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 12 août 1794. i.. 9. Barthélemy Jarrige de LaMorelie de Biars, bénédictin de l'abbaye de Lezat (Ariège). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 juillet 1794. j.. 10. Jean-François Jarrige de laMorelie du Breuil, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). sur les Deux-Associés; mort le 31 juillet 1794. k.. 11. Joseph Juge de Saint-Martin, sulpicien, directeur de séminaire. Déporté sur les Deux-Associés; mort le 7 juillet 1794. l.. 12. Marcel-Gaucher Labiche de Reignefort, missionnaire à Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juillet 1794. m.. 13. Pierre-Yrieix Labrouhe de Laborderie, chanoine de Saint-Yrieix (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés; mort le 1er juillet 1794. n.. 14. Claude-Barnabé Laurent de Mascloux, chanoine du Dorat (Haute-Vienne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 7 septembre 1794. o.. 15. Jacques Lombardie, curé de Saint-Hilaire-de-Foissac (Corrèze). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 22 juillet 1794. p.. 16. Joseph Marchandon, curé de Marsac (Creuse). Déporté sur les Deux Associés ; mort le 22 septembre 1794. q.. 17. François d'Oudinot de LaBoissière, chanoine du diocèse de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 7 septembre 1794. r.. 18. Raymond Petiniaud de Jourgnac, vicaire général de l'évêque de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juin 1794. s.. 19. Jacques Retouret, carme de la maison de Limoges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 août 1794. t.. 20. Paul-Jean Charles (frère Paul), moine cistercien de l'abbaye de Sept-Fons (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 25 août 1794. u.. 21. Augustin-Joseph Desgardin (frère Elie), moine cistercien de l'abbaye de Sept-Fons (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 6 juillet 1794. v.. 22. Pierre-Sulpice-Christophe Favergne (frère Roger), frère des Écoles chrétiennes à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 12 septembre 1794. w.. 23. Joseph Imbert, jésuite. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 9 juin 1794. x.. 24. Claude-Joseph Jouffret de Bonnefont, sulpicien, supérieur du petit séminaire d'Autun. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 août 1794. y.. 25. Claude Laplace, prêtre à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 14 septembre 1794. z.. 26. Noël-Hilaire Le Conte, chanoine de la cathédrale de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 17 août 1794. aa.. 27. Pierre-Joseph Le Groing de LaRomagère, chanoine à la cathédrale de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 26 juillet 1794. ab.. 28. Jean-Baptiste-Xavier Loir, capucin au Petit-Forez, à Lyon. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 19 mai 1794. ac.. 29. Jean Mopinot (frère Léon), frère des Écoles chrétiennes à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés; mort le 21 mai 1794. ad.. 30. Philippe Papon, curé de Contigny (Allier). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 17 juin 1794. ae.. 31. Nicolas Sauvouret, cordelier à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juillet 1794. af.. 32. Jean-Baptiste Vernoy de Montjournal, chanoine à Moulins. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 1er juin 1794. ag.. 33. Louis-Armand-Joseph Adam, cordelier à Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 13 juillet 1794. ah.. 34. Charles-Antoine-Nicolas Ancel, eudiste à Lisieux. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 29 juillet 1794. ai.. 35. Claude Beguignot, chartreux à Saint-Pierre-de-Quevilly, près de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juillet 1794. aj.. 36. Jean Bourdon (frère Protais), capucin à Sotteville, près de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 23 août 1794. ak.. 37. Louis-François Lebrun, moine bénédictin de la congrégation de Saint-Maur. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 20 août 1794. al.. 38. Michel-Bernard Marchand, prêtre du diocèse de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 15 juillet 1794. am.. 39. Pierre-Michel Noël, prêtre du diocèse de Rouen. Déporté sur les Deux-Associés; mort le 5 août 1794. an.. 40. Gervais-Protais Brunel, moine cistercien de Mortagne (Orne). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 20 août 1794. ao.. 41. François François (frère Sébastien), capucin. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 août 1794. ap.. 42. Jacques Gagnot (frère Hubert de Saint-Claude), carme de la maison de Nancy. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 10 septembre 1794. aq.. 43. Jean-Baptiste Guillaume (frère Uldaric), frère des Écoles chrétiennes à Nancy. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 27 août 1794. ar.. 44. Jean-Georges Rehm (père Thomas), dominicain au couvent de Schlestadt (Alsace). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 11 août 1794. as.. 45. Claude Richard, bénédictin à Moyen-Moutier (Vosges). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 9 août 1794. at.. 46. Jean Hunot, chanoine à Brienon-l'Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington ; mort le 7 octobre 1794. au.. 47. Sébastien-Loup Hunot, chanoine à Brienon-l'Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington; mort le 17 novembre 1794. av.. 48. François Hunot, chanoine de Brienon-l'Archevêque (Yonne). Déporté sur le Washington ; mort le 6 octobre 1794. aw.. 49. Georges-Edme René, chanoine à Vézelay. Déporté sur le Washington ; mort le 2 octobre 1794. ax.. 50. Lazare Tiersot, chartreux à Beaune (Côte-d'Or). Déporté sur le Washington ; mort le 10 août 1794. ay.. 51. Scipion-Jérôme Brigeat Lambert, doyen du chapitre d'Avranches (Manche). Déporté sur le Washington ; mort le 4 septembre 1794. az.. 52. Jean-Nicolas Cordier, jésuite. Déporté sur le Washington ; mort le 30 septembre 1794. ba.. 53. Charles-Arnould Hanus, curé et doyen du chapitre de Ligny (Meuse). Déporté sur le Washington ; mort le 28 août 1794. bb.. 54. Nicolas Tabouillot, curé de Méligny-le-Grand (Meuse). Déporté sur le Washington ; mort le 23 février 1795. bc.. 55. Antoine, dit Constant, Auriel, vicaire à Calviat et Sainte Mondane (Lot). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 16 juin 1794. bd.. 56. Élie Leymarie de Laroche, prieur de Coutras (Gironde). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 22 août 1794. be.. 57. François Mayaudon, chanoine à Saint-Brieuc puis à Soissons. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 11 septembre 1794. bf.. 58. Claude Dumonet, professeur au collège de Mâcon (Saône-et-Loire). Déporté sur le Washington ; mort le 13 septembre 1794. bg.. 59. Jean-Baptiste Laborie du Vivier, chanoine de la cathédrale de Mâcon (Saône-et-Loire). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 27 septembre 1794. bh.. 60. Gabriel Pergaud, génovéfain de l'abbaye de Beaulieu (Côtes-d'Armor). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 21 juillet 1794. bi.. 61. Michel-Louis Brulard, carme de la maison de Charenton. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 25 juillet 1794. bj.. 62. Charles-René Collas du Bignon, sulpicien, supérieur du petit séminaire de Bourges. Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 3 juin 1794. bk.. 63. Jacques-Morelle Dupas, vicaire à Ruffec (Charente). Déporté sur les Deux-Associés ; mort le 21 juin 1794. bl.. 64. Jean-Baptiste Ménestrel, chanoine à Remiremont (Vosges). Déporté sur le Washington ; mort le 16 août 1794.***
Le Figaro Magazine de ce week-end du 15 août 2010 fait sa couverture en pleine page avec la reine Marie-Antoinette. Les articles qui sont dans le corps du magazine sont nettement en sa faveur. Quelques paragraphes signés Jean Sévilla consacrés à Louis XVII sont un aperçu bref mais inexact de cette dramatique destinée en particulier en ce qui concerne la récente analyse ADN d'un coeur.
Contrairement à ce qu'écrit l'historien, cette analyse ne démontre nullement une filiation directe d'avec la reine mais simplement une appartenance familiale à la branche Habsbourg.
La conclusion de l'historien renommé qu'est Jean Sévilla est une extrapolation pour le moins hâtive probablement due à un connaissance incomplète du dossier. Par ailleurs, cette analyse me rappelle furieusement celle faite sur le suaire de Turin avec la méthode dite du "carbonne 14" et je donnerai en PJ à qui le souhaiterait une tableau comparatif des deux démarches qui met en évidence des similitudes méthodologiques "politiques " étranges.
Paul T.
Analyse trouvée sur le forum de discussion royaliste “Vexilla Regis”
31 AOÛT 2010 : PELERINAGE DIOCESAIN A L'ÎLE MADAME
Sous la Présidence de
Monseigneur Jean - Benjamin Sleiman, archevêque latin de Bagdad
Monseigneur Bernard Housset évêque de La Rochelle et Saintes
En présence des évêques de la Province, dont l'évêque de notre diocèse
Monseigneur Claude Dagens.
Le mardi 31 août 2010, le diocèse d'Angoulême s'associe aux cent ans du pèlerinage à l'île Madame pour honorer les 23 prêtres charentais déportés dont 14 sont morts martyrs.
Organisation de la journée :
départdu bus à6hde la maison diocésaine
Accueil à Port des Barques
9h30 témoignage des communautés chrétiennes
10h45célébration pénitentielle et Eucharistie
14h exposition / conférence: les prêtres déportés témoins de leur foi jusqu'au martyre
15h marche vers l'île Madame
16h prière et témoignage à la croix des galets par Monseigneur Sleiman
retour prévu à Angoulême vers 21h
Conditions matérielles :
emporter les pique-niques pour la journée
prévoir de bonnes chaussures (2 kms de traversée sur sable et galets) et un chapeau
prix 20 € à payer à l'inscription
Renseignements et inscriptions: Service diocésain des pèlerinages
«Si la Révolution a posé pour la première fois le principe de l’éducation primaire obligatoire et gratuite pour tous les Français, elle n’a pu l’appliquer concrètement que pendant deux ans. Et lorsque l’absence de moyens financiers la force à l’abandonner, l’enseignement primaire redevient un enseignement privé, largement dans la main des prêtres insermentés et religieux, sorte de retour à l’Ancien régime : à Paris, 2000 écoles privées pour 50 publiques. S’il y a peut-être plus d’écoles que sous l’Ancien régime, elles sont plus chères. Tout ceci est loin d’être le but recherché.
Le secondaire, hâtivement construit, recrée sous une autre forme les collèges payants de l’Ancien régime, et leur population est la même qu’en 89 ; les enfants du peuple n’y ont pratiquement pas accès, leur chance d’avoir des bourses y est encore moindre que dans les collèges religieux de la monarchie ; il y a moins de nobles, il y a plus de fils de propriétaires.
Le supérieur , à l’exception des grandes écoles, est pratiquement inexistant.
Il y a là, peut –être une grande moralité, toujours actuelle : les reformes trop violentes de l’éducation détruisant les structures existantes sans en recréer de nouvelles valables faute de véritables moyens, ne nuisent qu’aux enfants des pauvres, les riches trouvant toujours dans des voies parallèles privées, donc payantes, sinon à l’étranger, le moyen d’assurer à leurs enfants une éducation adéquate et non dévaluée ».
Qui le dit ? qui le sait ? qui le dira à ceux qui vivent encore dans l'illusion? sinon vous !
Origine.
Romuald Szramkiewicz. Jacques Bouineau. Histoire des Institutions (1750-1914). Droit et société en France de la fin de l’Ancien régime à la première Guerre mondiale. Litec 1996 p. 192.
N'en déplaise à Madame Aubry,première secrétaire du Parti socialiste,qu'on lira ci-dessous, s'agissant de la "République"et de "ses valeurs", aucune dérive contemporaine ne parait perceptible . Pour s'en convaincre, il suffira de lire l'appréciation portée sur Robespierre dont la fibre républicaine ne saurait être mise en doute par aucun républicain de bonne foi.
"Les dernières déclarations du ministre de l'intérieur et de sa majorité après celles du président de la République à Grenoble (...) marquent un pas de plus dans l'outrance verbale et une dérive antirépublicaine qui abîme la France et ses valeurs par des lois d'exception aussi iniques que vraisemblablement anticonstitutionnelles", a estimé la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry.
“En dix mois de terreur révolutionnaire, la guillotine avait fait tomber 16 594 têtes, ce qui place le règne de Robespierre dans un très bon rang dans le livre des records du meurtre politique.”
-Histoire et dictionnaire de la Révolution Française (1789-1799)-JeanTULARD, Jean-François FAYARD, Alfred FIERRO- Collection Bouquins- Éditions Robert Lafont - 1988 -V° DANTON.
“Le 16 octobre 1793, les représentants de la république , Ysabeau, Tallien, Baudot et Chaudron - Rousseau firent leur entrée solenelle dans Bordeaux. Leur premier soin fut de se montrer au spectacle ... qui fut analogue à l’esprit du jour. On joua une pièce de circonstance :La plantation de l’arbre de la liberté et on chanta force chansons civiques . Mais quant on arriva au couplet de la Marseillaise “Français, en guerriers magnanimes Portez ou retenez vos coups Epargnez ces tristes victimes “ un capitaine de l’armée révolutionnaire interrompit la représentation en disant : Nous ne voulons épargner personne. Guerre à mort aux despotes, aux aristocrates, aux fédéralistes, guerre à mort et le couplet convaincu de fédéralisme fut supprimé ‘comme n’étant plus à l’ordre du jour ‘ Cette représentation fut le prologue de la terreur à Bordeaux : le 21 octobre 1793, les représentants dela république créaient la Commission militaire, le tribunal révolutionnaire présidé par Lascombe ( NDLRB.Lascombe, guillotiné plus tard pour ses crimes !).
Origine. Marguerite Sthal. Franz Beck. Un éléve de Stamitz à Bordeaux. Revue historique de Bordeaux et du département de la Gironde . Numéro hors série 1991 p. 53.
alire le quatrain qui suit, on s’ apercevra sans peine qu’il manque le nom et l’adresse de la balle à qui ramener le précieux toutou, à moins que la belle en question ne soit si connue dans la ville qu’une telle précaution eut été superflue ;
« On ne promet point de largesse
A celui qui me trouvera,
Qu’il me rapporte à ma maitrrese,
Pour récompense , il la verra ».
Romain Duperier de Larsan cité par Ernest Labadie. La presse bordelaise pendant la révolution. Bibliographie historique . Bordeaux 1910 p. 105.
Il faudra quand même finir par se rendre compte que :
- l’incessant matraquage sur les bienfaits de la révolution
- et l’occultation symétrique de ses crimes
peut aboutir à pervertir des esprits fragiles portés à croire tout ce qu’on leur martèle.
En témoigne cette analyse de Christian Wagner qui établit un lien très clair entre les atrocités commises par les « grands ancêtres » et celles commises par leurs descendants d’aujourd’hui .
Encore que certains chroniqueurs, particuliérement lucides, n’ hésitent pas à parler de ces “ Grands ancêtres dont les Khmers rouges- qui firent au Cambodge deux millions de morts en moins de quatre années - ont sucé le lait empoisonné dans nos universités”.
Origine.
- Malheureux Cambodge par Christian WAGNER in l’ Homme nouveau des 3-17 août 1997 p. 16.