La biodiversité est encore de ces très dangereuses chimères dans lesquelles se plaît le pouvoir mondialiste en voie de constitution rapide.
Deux nouvelles viennent de nous parvenir à ce titre.
Il s'agit d’abord des orangs-outangs. Le journal le Figaro, serviteur attentif de la pensée unique mondialiste, nous indique qu'il y a un « regain d'espoir » pour l'avenir de ces grands singes. Pour commencer, il verse des larmes en constatant qu'il ne resterait plus, d'après les estimations des experts, que 50 000 à 60 000 individus vivant à l'état sauvage dont 80 % en Indonésie et 20 % en Malaisie. La bonne nouvelle, selon le journal, est qu'une colonie de plusieurs milliers d'individus venait d'être découverte à l'est de Bornéo. Le journaliste ne manque pas d’indiquer que ces animaux partagent avec les êtres humains plus de 98 % de leurs génome ; c'est un coup de chapeau donné en passant à l'évolutionnisme, autre chimère à la mode ; laissons ce journaliste à ce cousinage douteux. Cela montre en même temps l’impossibilité absolue de compter les animaux et l’effet de ruine provoqué par le comptage qui est extrèmement dispendieux.
Dans la République du centre, il est indiqué que la ville d'Orléans entend protéger les chauves-souris. La ville en effet envisage de ruiner les orléanais, sans les consulter du tout, en manifestant sa volonté de protéger les chauves-souris par un travail d'accompagnement ; le motif invoqué est une étude récente indiquant qu’Orléans abrite une espèce classée comme vulnérable à l'échelle mondiale et européenne ; de l’argent arraché par la brutalité fiscale va donc être déversé pour développer ces charmantes bêtes. Le journal explique que, par malheur, la zone où elles se trouvent n’est pas classée Natura 2000 ; selon lui, rien n'est perdu car, au nom de la désastreuse habitude du zonage général, Orléans pourrait être classée en zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique ; la pression médiatique est telle qu’un propriétaire orléanais manifeste publiquemment dans le journal une certaine fierté de participer au recensement de ces chauves-souris et à leur protection, ceci malgré la gêne et les dépenses qui en résultent pour lui.
Pour les personnes qui ne sont pas au courant, rappelons ce qu'est Natura 2000.
Il s’agit d’une directive européenne qui depuis 1992 établit partout des zones rurales où aucune activité n’est autorisée, sauf accord des bureaucrates de Bruxelles. Le prétexte est de défendre la biodiversité, terme qui n’a pas de signification intelligente et connue dans la langue française ; la France a proposé 800 zones représentant 5 % du territoire. Madame Voynet, à l’époque, avait voulu aggraver la calamité et en profiter pour créer un millier de zones interdites à la chasse. L’ordonnance rendant obligatoire la directive a été signée par Chirac. Déjà les camarades des chauves-souris étaient entrés en guerre contre une commune parce qu’un quart des chauves-souris prétendues rares avaient élu domicile dans une caverne se trouvant sur son territoire.
La paralysie ou le ralentissement de toute nouvelle activité, sauf accord du préfet, dans les territoires malheureusement visés génère chômage et pauvreté ; en filigrane, se trouve l’idée que les hommes sont de trop dans la nature, idée folle qui fait partie globalement des « valeurs » mensongères des écolos.
Le cout du TGV pour Marseille a été majoré à l’époque pour protéger un unique couple d’aigles de Bonnelli, dont d’ailleurs il n’est pas sûr que la trace ait été retrouvée. A cette fin, le tracé a été modifié et le chantier fut interrompu à plusieurs reprises et le viaduc de la Touloubre redessiné. Il a fallu aussi complaire aux castors et, notons bien la précision, aux plobates cultripèdes qui sont, comme tout le monde ne le sait sans doute pas, de rarissimes crapauds.
Cela rappelle aussi une autoroute dans la Sarthe dont la construction fut bloquée longtemps, d’abord pour un pique-prune, puis ensuite encore pour des chauves-souris, espèce décidément fort à l’honneur : peu importe que l’autoroute ait été urgente avec pour obejectif d’éviter des accidents sur des routes surchargées.
Ces sinistres péripéties montrent que dans la France d’aujourd’hui, quelques personnages ont acquis le droit de satisfaire leur bon plaisir et leur prétention au monopole de la nature, au détriment de millions d’autres. Certes, nous ne critiquons pas les amoureux des crapauds, des chauves-souris, des castors ou des loups. Chacun a le droit et la liberté d’aimer tel ou tel type d’animaux. Mais si ces personnes veulent absolument s’intéresser à leurs animaux favoris, elles peuvent sans rien demander à quiconque acheter dans le cadre du droit de propriété l’espace nécessaire pour leurs charmantes ou redoutables bêtes.
Evidemment cette solution ne leur conviendra pas : elles veulent le pouvoir et les formidables richesses qu’il apporte, les crapauds leur étant finalement indifférents.
Le WWF, association qui prétend se consacrer à la sauvegarde la nature, a publié un rapport intitulé « planète vivante ». Les ressources de la planète auraient, paraît-il, diminué de 30% depuis 1970 et la terre pourrait devenir un désert ! Si, selon le prévisions de ce WWF, 10 à 12 milliards d'hommes doivent vivre sur la planète, comment fera-t-on ? Dire que les ressources de la planète ont diminué n’est pas un jugement pertinent. Quant aux 12 milliards d'hommes, les perspectives sont dans le sens contraire, malgré la propagande malthusienne qui essaie d'en répandre l'idée.
Mais voici le plus grave. Il y a des dirigeants du plus haut niveau, des ingénieurs de grande classe, des élus qui cèdent sans barguigner devant la pression médiatique. La rage des écolos est compréhensible. Que devant eux se trouve l’espace mou de la « République Fromagère » est lourd de signification. La lâcheté des fausses élites vient de multiples causes : la dégradation intellectuelle et morale, l’appât du gain, le lavage de cerveau de l’éducation nationale, la corruption, l’habitude de mettre la nation au pillage.
Ces diverses considérations peuvent expliquer la gigantesque parlotte réunie sous le vocable ridicule de « Grenelle de l’environnement ». Un déluge législatif en est résulté avec des effets parfaitement meurtriers sur l’économie, comme dans toute autre parlotte publique accompagnée de lois nouvelles. Les effets vont s’étendre sur des années et se ressentent particulièrement dans cette période de crise.
Les chauves-souris, les orangs-outangs, les crapauds, les aigles et les loups nous permettent de comprendre en grandeur nature la malfaisance d'une espèce extraordinairement protégée, à savoir celle des écolos.
La ruine, venant de la chimère de la biodiversité, se répand inévitablement par de multiples canaux : zonage dans une quantité innombrable et inextricable de territoires freinant toute création et toute innovation, coûts considérables avec empilement des dépenses dans toutes les collectivités y compris l'Europe et atteinte profonde au droit de propriété fondement de la vie en société.
Une des premières manifestations de la « Libération » nécessaire devrait être de nous libérer de la dictature des écolos. Malgré leur cruauté envers les chômeurs et les pauvres, qui le sont à cause d’eux, nous ne demanderons pas de les punir.
Qu’ils aient simplement la liberté de rentrer chez eux pour cultiver leur propre jardin au lieu de saccager celui des autres !
Source.
Michel de Poncins, le lundi 20 avril 2009