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  • : Le royalisme providentialisme a beau tenir une place importante dans ma vie, il ne m'empêche pas de m'interesser à l'histoire connue - et celle plus cachée- de mon pays. L'humour a aussi sa place dans les pages mise en ligne.
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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 09:44

Extrait de

NEC PLURIBUS IMPAR,

revue électronique consacrée à l'Histoire, aux Guerres et aux Armées
des 17ème et 18ème siècles.

 http://vial.jean.free.fr/new_npi/

*   *   *

Épître à M. de Turenne
après la Campagne d'Alsace de l'hiver 1674-1675

par Jean de la Fontaine


 

Hé quoi!  Seigneur, toujours nouveaux combats!
Toujours dangers!  Vous ne croyez donc pas
Pouvoir mourir?  Tout meurt, tout héros passe.
Clothon ne peut nous faire d'autre grâce
Que de filer nos jours plus lentement;
Mais Clothon va toujours étourdiment.


Songez-y bien; si ce n'est pour vous-même,
Pour nous, Seigneur, qui sans douleur extrême
Ne pourrions voir un triomphe acheté
Du moindre sang qu'il vous aurait coûté.
C'est un avis qu'en passant je vous donne,
Et je reviens à ce que fait Bellone.


A peine un bruit fait faire ici des voeux,
Qu'un autre bruit y fait faire des feux :
C'est un concours de victoires nouvelles.
La Renommée a-t-elle encor des ailes
Depuis le temps qu'elle vient annoncer
« Tout est perdu, l'hydre va s'avancer.


Tout est gagné, Turenne l'a vaincue,
Et, se voyant mainte tête abattue,
Elle retourne en son antre à grands pas »?
Quelque démon, que l'on ne connaît pas,
Lui rend en hâte un nombre d'autres têtes,
Qui sous vos coups sont à choir toutes prêtes.


Voilà, Seigneur, ce qui nous en paraît
Car, d'aller voir sur les lieux ce que c'est,
Permettez-moi de laisser cette envie
A vos guerriers, qui n'estiment la vie
Que comme un bien qui les doit peu toucher,
Ne laissant pas de la vendre bien cher.

 

Toute l'Europe admire leur vaillance,
Toute l'Europe en craint l'expérience.
Bon fait de loin regarder tels acteurs
Ceux de Strasbourg, devenus spectateurs
Un peu voisins, comme tout se dispose,
Pourraient bientôt devenir autre chose.


Je ne suis pas un oracle; et ceci
Vient de plus haut : Apollon, Dieu merci,
Me l'a dicté; souvent il ne dédaigne
De m'inspirer.  Maint auteur nous enseigne
Qu'Apollon sait un peu de l'avenir.

.......


   Lien conduisant à la page d'origine où l'on trouvera  le  poême en son entier enrichi de deux  somptueux  portraits ronds du prince des fabulistes et du maréchal de france.

 

http://vial.jean.free.fr/new_npi/archives/archiv.htm

   
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