Le « Curé d'Ars » de la Canebière
Père Michel-Marie Zanotti-Sorkine
C’est au cœur de Marseille, dans un quartier défavorisé et essentiellement peuplé de musulmans, où le taux de pratique religieuse se tassait sous la barre des 1%, que ce prêtre atypique a été installé en 2004. Depuis, la presse locale l’a surnommé « le prêtre qui multiplie les paroissiens ». Rencontre.
« C'est la bonté qui rend Dieu populaire. »
Cette bonté, le Père Michel-Marie s'emploie à la déverser sur tous ceux qu'il croise.
.....« Quand je suis arrivé, la messe était célébrée dans la crypte pour la petite communauté qui survivait ici, une cinquantaine de personnes tout au plus », se remémore un des plus anciens paroissiens. Le nouveau curé n’attendra pas plus de dix jours avant de faire sortir le petit troupeau de ses catacombes. Cinq ans plus tard, ils sont plus de cinq cents personnes, de toute origine sociale, culturelle ou ethnique à accourir chaque dimanche de tout Marseille, parfois même de plus loin, aux « Réformés ». L’ajout systématique de chaises supplémentaires n’empêche pas des dizaines de personnes de devoir rester debout au fond ou dans les allées latérales de l’église.
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Un prêtre au charisme hors norme
Le Père Zanotti-Sorkine subit paisiblement cette renommée. Là n'est pas l'essentiel pour le curé marseillais qui n’a d’autre souci que de « ramener le plus d’âmes possibles à Dieu » comme il l’explique de sa voix à la fois onctueuse et décidée. Pour cela, le prêtre a ressorti l’artillerie lourde, éprouvée depuis des siècles dans l’Église. Des armes de conversion massive qui ont pour nom charité, beauté de la liturgie, confessions, consécrations à la Sainte Vierge, neuvaines et prières quotidiennes à saint Michel. Rien donc de révolutionnaire aux Réformés, si ce n’est qu’au service de cette pastorale se trouve un prêtre au charisme hors norme.« C’est la Vierge qui fait tout ! », assure-t-il.
Âgé de 50 ans, le Père Zanotti-Sorkine a été ordonné il y a seulement dix ans. Avec pour devise, cette phrase de saint Paul aux Corinthiens : « Je me suis fait à tout à tous pour les sauver tous ». L’homme à la double ascendance corse et russe date sa vocation sacerdotale de son enfance passée à Nice. « J’avais 7 ans lorsque j’ai rencontré le Père Antoine Galas. Ce Salésien, un homme de piété et de dévouement, m’a introduit dans le climat surnaturel. En le regardant vivre, j’avais l’impression de me trouver en face de Don Bosco lui-même. »
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