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  • : Le royalisme providentialisme a beau tenir une place importante dans ma vie, il ne m'empêche pas de m'interesser à l'histoire connue - et celle plus cachée- de mon pays. L'humour a aussi sa place dans les pages mise en ligne.
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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 09:57

   Le projet de refonte des assemblées territoriales a été pratiquement retoqué en ce début de juillet 2010 par le Sénat qui l'a vidé de sa substance...Il fallait s'y attendre, et on doit s'en réjouir!

   L'idée sarkozyenne était en effet de liquider les conseils généraux et les structures départementales pour ne conserver qu'un échelon territorial régional composé de "délégués territoriaux" élus sur des critères de représentativité privilégiant évidemment les communautés urbaines...

Le tout au prétexte - justifiable - de ce que la multiplicité des échelons et de la démultiplication des coûts de fonctionnement associés grevaient les budgets...

 

Jusqu'à présent, les institutions de la "démocrassie française" reposaient sur deux assemblées:

- L'assemblée nationale, composée des députés issus de circonscriptions électorales politiquement découpées suivant le nombre des habitants (et donc redécoupées) favorisant de toute manière la représentation urbaine qui concentre aujourd'hui la majorité des habitants (et donc des électeurs)...

- Le Sénat, issu d'un collège de grands électeurs composé des élus locaux et des conseillers généraux...

L'unité de base est ici géographique: le canton...

Ainsi on peut dire que la représentation sénatoriale traduit une sur-représentation de la ruralité tandisque la représentation députaire traduit une sur-représentation urbaine...

 

  Juxtaposées l'une à l'autre dans les deux assemblées, la représentation urbaine et la représentation rurale s'équilibrent dans une globalité tangible et crédible de la représentation de la Nation...

 

 Accessoirement on se souviendra que les Jacobins, dans leur rage centralisatrice se voulant destructrice des institutions anciennes, se sont bien gardées de toucher aux structures territoriales originelles assumées essentiellement par l'Eglise: ces structures ont simplement été reprises, quasiment telles quelles, et laïcisées.

    Ainsi à la paroisse s'est surimposée le village, au clocher la municipalité, au doyenné le canton, à l'évêché le département qui en a repris peu ou prou partout le découpage originel...

Il faut donc croire que ce système n'était pas si mauvais....Il dure depuis en gros les Carolingiens: 12 siècles!

   Et contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, ce système d'essence cléricale n'était pas rigide!

  Les chartistes et autres spécialistes de la Géographie Historique peuvent témoigner des réformes et réajustements successifs où les évêchés ont été érigés, supprimés, remodelés, scindés,,etc...au fil des siècles, pour répondre aux besoins des fluctuations de populations...Une administration vivante et adaptée aux besoins: écoles, santé, état civil, etc...

 

    Pour le sarkosionisme, l'exaltation de la ruralité - "berceau de la France souchiennne" - était idéologiquement intolérable, et le meilleur moyen de la casser était évidemment de supprimer son poids sénatorial en liquidant sa représentativité...

   D'où l'idée de supprimer les divers échelons de représentation territoriale pour ne conserver que des "délégués territoriaux" élus à l'échelon régional...Ce qui consacrerait la suprêmatie urbaine et créerait une "France à deux vitsses" où le monde rural ne serait plus qu'un appendice des collectivités urbaines politiquement beaucoup plus formatées et donc idéologiquement encadrables...

   Le tout était "justifié" par le coût très réel du fonctionnement de ces échelons parfois superfaitatoires dont les compétances se chevauchent notamment dans les territoires insulaires érigés en régions mais qui ne comptent qu'un seul département voire deux (comme en Corse ou en Outre Mer)...

 

   La réforme est donc à reprendre: le sénat y oblige les stratèges élyséens...Elle est nécessaire sur certains points, personne n'en disconvient...Mais elle ne doit pas se construire sur la dépersonnalisation des divers entités mationales et le sacrifice du monde rural...Tel est bien le message envoyé à Sarkozy...

 

 Une suggestion: si l'on commençait par réformer le découpage régional en s'inspirant de la réalité des entités provinciales historiques, au lieu de continuer à patauger dans des structures artificielles surnuméraires issues du découpage Pasqua?

    On pourrait ainsi supprimer de fausses régions: éunissons les "deux Normandies", rattachons la Loire Atlantique à la Bretagne (voire Nantes séparée de la Bretagne est tout de même un comble!), etc...

  En un mot serait-il absurde de revenir à un découpage des entités: celui de nos grandes provinces françaises ???

  Cela pourrait déjà faire faire de notables économies territoriales !


                                                                                                   C T

Origine.

Analyse trouvée sur le forum de  discussion royaliste “Vexilla Regis” 

vexilla-regis@topica.com

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 10:35

   "Il y a quelques temps de cela, j'ai voulu effectuer une recherche, sur internet, en tapant le mot "royaliste", sur un célèbre moteur de recherche.
   Quelle ne fut pas ma surprise (encore que), de trouver au milieu de sites et blogs, vraiment royalistes (au sens premier du terme), des sites et blogs, soutenant l'ex-candidate du parti socialiste à la dernière élection présidentielle.

   Ma première réaction, fut la colère, et puis après réflexion, je me suis dit: "pourquoi, une telle confusion ? "

   Sommes-nous devenus si insignifiants, dans les médias et l'opinion publique, pour en arriver à ce résultat ?

  Pourtant, ce ne sont pas les sites et les blogs qui manquent, défendant la cause royale, la vraie.

   Si nous sommes inaudibles,  la cause est à rechercher dans nos propos et notre discours.

   Pour la plupart d'entre-nous, nous sommes relativement bien insérés dans la société. Nous sommes chargés de familles, étudiants, travaillant dans tous les domaines. Nous savons utiliser les moyens modernes de communication, la preuve, vous me lisez...Et pourtant, nous pensons, parlons, comme au XIXe siècle, voir le XVIIIe.
  Quand je parle du royalisme à des collègues, de la famille, on me renvoi l'image d'un "aristo" (alors que la majorité des royalistes, sont roturiers), avec perruque poudrée, parlant de privilèges et d'absolutisme.

Il faut dire, à notre charge, que nous avons pour la plupart (quelquefois votre serviteur), ce discours.

   Il y a des sites,des revues et des mouvements, qui utilisent des mots "barbares" comme "monarchie de droit divin", "contre-révolution" etc...

Bien sûr, ces mots n'ont aucun secret, pour un cercle d'initiés, mais pour le français moyen, c'est de l'hébreu, voir plus, ils peuvent agir comme un repoussoir.

   Qu'on le veuille ou non, qu'on le souhaite ou non, l'ancien régime est bel et bien, mort en 1789.

  Louis XVIII et Charles X, ont essayé de réconcilier les deux France, mais des "exaltés", ne comprenant ou ne voulant pas comprendre le monde dans lequel ils vivaient, ont fait échouer le projet.

Il n'est pas question de rejeter l'essentiel, mais de prendre en considération, le monde qui nous entoure.

   "Et Dieu dans tout ça ?", me rétorqueront certains.

Pour la plupart d'entre-nous, la Foi est essentiel et notre monarchie est née d'un baptême. C'est un fait indéniable, mais nous sommes dans un pays, multi-culturel et multi-religieux. Il est hors de question, même si le roi doit être catholique, que ses sujets le deviennent, s'ils ne le sont pas. Prenons modèle sur Henri IV, qui a su restaurer la paix religieuse, au grand dam, des fanatiques des deux côtés. Louis XVI, aussi en accordant l'état civil au protestants, aurait pu, s'il en avait eu le temps, faire entrer notre pays, dans une autre ère.

   Le comte de Chambord, lui-même, n'était pas contre une monarchie constitutionnelle, et un certain parlementarisme. N'a t-il pas dit, qu'il voulait reprendre le grand mouvement de réforme de 1789 ?

    On me rétorquera, qu'il n'a pas transigé sur le drapeau blanc, mais là, il y a des déclarations contradictoires, du prince, qui montre s'il en est, que ce dernier, ferme sur les principes, n'en était pas moins, hésitant dans l'action.(cf. l'excellent:"Le Lien légitimiste"30), d'après "l'énigme du comte de Chambord", de Philippe de Saint-Robert, Valeurs actuelles3810 du 3 décembre  2009.

  Si nous voulons être audibles de la part de nos concitoyens, sans pour autant négliger l'essentiel,commençons par acclimater l'idée royaliste, en direction du grand public. Sortons de nos musées et chapelles d'expiation, pour aller au-devant des français, qui attendent de nous, une parole neuve. Parlons crise financière, éducation, sécurité, emploi, délocalisation, place de la religion dans notre société...

  A ce propos, le livre-programme: " Un prince français", du prince Jean d'Orléans, fait montre de réalisme et de pragmatisme.

   A titre personnel, j'aimerais que le prince Louis, en fasse tout autant, même si je sais que sa position d'ainé des capétiens, lui imposent une certaine posture.

   Les messes, les dépôts de gerbes, c'est très bien, pas question de les abandonner, mais, je le répète, sortons de nos "caveaux", affrontons la lumière, qui c'est vrai, nous fera mal aux yeux, au début, mais qui peut être source de grande joie et d'enrichissement pour tous.

  "Combattons et Dieu, donnera la victoire ", affirmait notre sainte nationale, non sans réalisme.

   Nous sommes orphelins, depuis que nous n'avons plus de roi. Les français, le sentent, même si c'est de façon inconsciente. A nous, de leur parler, de communiquer dans un langage, qu'ils comprennent. Ne les effrayons pas avec nos termes, que nous seuls, comprenons.
   Ma grand-mère, avec son bon sens paysan, disait : "on n'attrape pas des mouches avec du vinaigre".

   Ce pourrait être la devise des royalistes de ce début de XXIe siècle.

Pour terminer, je voudrais rappeler à ceux que ce billet fait peur, ou attriste, que loin de vouloir affadir le message du royalisme, il n'en n'est pas question, mais simplement d'adapter notre discours au monde qui nous entoure.

  Les Français, ont une grande soif d'impartialité, de justice au sommet de l'État et qui mieux que le roi, peut le leur apporter ?

Battons-nous, pour cela, avec l'aide de Dieu ( même en participant au système électoral, si besoin est), et le reste, nous en débattrons le moment venu. De grâce, ne mettons pas "la charrue avant les bœufs" !

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 07:57
L'idée de ce billet, m'est venue,en discutant avec un ami royaliste, sur l'opportunité ou non de conserver certains usages, usités sous l'ancien régime, en cas de restauration monarchique.

Parmi ces usages, il y a ce que l'on nomme les "LFR", plus communément appelées, "Lois Fondamentales du Royaume", qui étaient un peu la constitution non-écrite de l'ancienne France.

Elles ont réglé la dévolution à la couronne de France, pendant presque un millénaire.

Pour beaucoup de royalistes d'aujourd'hui, elles sont d'institution quasi-divines. Elles seraient intangibles et éternelles.
Pourtant, les juristes et historiens du droit, s'accordent pour affirmer qu'elles sont apparues, à chaque fois, qu'il y a eu une crise.

Pendant trois cent-trente-neuf ans, la succession au trône, s'est faite sans difficulté, puisque la succession s'est effectuée de père en fils. Mais en 1316, Louis X, dit "le Hutin", meurt en laissant un fils, qui mourra quelques jours plus tard, sous le nom de Jean Ier "le posthume". Se pose alors le problème de la succession. Soit, c'est la fille de Louis X, issue de sa première épouse, Marguerite de Bourgogne, soit son frère Philippe. C'est ce dernier qui sera "choisi" par les" Grands du royaume", sous le nom de Philippe V dit "le long".

A la mort de ce dernier sans postérité masculine, c'est son frère qui devient roi, sous le nom de Charles IV. Avec lui, s'éteindra la lignée des Capétiens directs en 1328. Il est à noté que les Capétiens directs, s'éteignent avec trois frères comme le feront plus tard les Valois et dans une certaine mesure, les Bourbons.

A la mort, donc du dernier capétien direct, se pose le problème de la succession. C'est son cousin germain, Philippe de Valois, qui deviendra roi, sous le nom de Philippe VI, au motif, qu'une femme ne peut non seulement régner, mais aussi transmettre la couronne.
C'est à ce moment, que va naitre la loi dite " de masculinité ou "loi salique", qui veut que la couronne de France, se transmet de mâle en mâle, par ordre de primogéniture c'est-à-dire l'ainé de préférence au cadet.

A la mort du roi Charles VI, c'est de nouveau une période de troubles, bien qu'il y ait un héritier en la personne du futur Charles VII, mais la conduite plus que scabreuse d'Isabeau de Bavière, fait que beaucoup pensent que le Dauphin est un bâtard. La nation, d'ailleurs par le traité de Troyes, donne le royaume à Henri V d'Angleterre. Ce traité est dénoncé par une partie de la population, dont Ste Jeanne d'Arc, qui affirme pour la première fois l'indisponibilité de la couronne qui stipule, que le roi, ne peut disposer de celle-ci, qui ne lui appartient pas. Il ne peut pas changer non plus, l'ordre de succession.

En 1589,meurt le dernier roi Valois, Henri III, sans enfant. Selon la loi salique, citée plus haut, c'est un lointain cousin, Henri de Bourbon, roi de Navarre, qui doit lui succéder, mais là, un autre problème surgit. En effet, ce dernier est protestant. Pour les français, il est inconcevable, que le royaume des lys (donc de la Vierge Marie), passe aux mains d'un "huguenot". Nous sommes alors, en pleine guerre de religion et " la Ligue", veut à tout prix un roi catholique, au mépris de la loi de primogéniture.
Malgré tout, c'est Henri de Navarre, qui succède à son cousin, sous le nom d'Henri IV. Pour se faire, il se convertira au catholicisme et la loi de catholicité, qui veut que le souverain, appartienne à l'Eglise Catholique, deviendra une loi fondamentale.

Après ce( long ?) préambule, nous sommes en 2009/10, que représentent donc ces lois dites fondamentales, pour les royaliste d'aujourd'hui?

Pour certains, qu'ils soient d'obédience  "orléaniste" ou "légitimistes", elles ne doivent sous aucun prétexte, être modifiées; pour d'autres, fidèles en cela aux légistes et historiens du droits, elles pourraient en cas de restauration ou plutôt d' instauration, être modifiées, amendées,...

Cela fait plus de 150 ans que le comte de Chambord, dernier représentant des Bourbons directs ou plus exactement des Bourbons-Artois est décédé sans postérité. Depuis ce jour, les royalistes français, sont divisés, justement sur l'interprétation à donner à ces fameuses lois, qui devaient pourtant assurer la stabilité de la couronne.

Pour les uns, les lois de primogéniture et d'indisponibilité de la couronne, désigne la nouvelle branche ainée, celle issue de Philippe, duc d'Anjou, second petit-fils du roi-soleil, devenu roi d'Espagne, sous le nom de Philippe V. Tout cela, en dépit du traité d'Utrecht, qui avait imposé au futur roi d'Espagne, de renoncer pour lui et ses descendants au trône de France, en contradiction pourtant avec la loi d'indisponibilité, qui fait que le roi ne peut ni renoncer, ni faire renoncer un de ses successeurs, ni changer la loi de succession.

Cette branche ainée est représentée aujourd'hui par Louis, duc d'Anjou, appelé par ses partisans " Louis XX, roi de jure". Ces royalistes, s'appellent eux-même "légitimistes". Leurs adversaires, les nomment plutôt les "Blancs d'Espagne".

Pour les autres, bien que reconnaissant l'ensemble des "LFR", particulièrement la loi de primogéniture mâle et l'indisponibilité, ils y ajoutent une loi dite "de nationalité" ou "vice de pérégrinité", qui exclurait du trône, tout prince étranger ou devenu étranger, par les circonstances. Ils s'appuient sur un arrêt du parlement de Paris, appelé " arrêt Lemaistre", du nom de son auteur, établit en 1593. Les tenants de cette thèse, ont jeté leur dévolu sur la branche des "Orléans", qui descendent de Monsieur, frère de Louis XIV, aujourd'hui,représenté par le comte de Paris .

Aujourd'hui, nous en sommes là, avec deux branches, qui se disputent un seul trône.
Les Lois Fondamentales du Royaume, qui au départ, avaient été établies pour assurer la stabilité du royaume, de nos jours,semblent au contraire, mettre le trouble et le désordre.

Bien sûr, les partisans des deux branches pré-citées, vous diront que leur prince est celui, désigné par ces LFR, mais à mon humble avis, les choses sont beaucoup plus compliquées que cela.

Le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme, disait, il y a quelques temps, que la force de la monarchie française, résidait dans le fait que le roi, ne meurt jamais, d'où l'expression: "Le roi est mort, vive le roi!" ou celle-ci: "le mort, saisit le vif".

Or depuis, la mort du comte de chambord, dernier représentant de la branche ainée française, la continuité, n'existe plus. Il y a eu rupture. C'est pourquoi, le prince S-Henri, dit que depuis 1883, la succession, n'a été valablement  relevée par personne.

C'est pourquoi, si la royauté devait revenir un jour, dans notre pays, ce ne serait pas à proprement parlé une restauration,comme en 1815, mais une instauration. Le fil a été coupé, qu'on le veuille ou non.

Votre serviteur en a tiré la conclusion, qui s'impose à tous royalistes, non partisans, à savoir, que seule la Providence, par les moyens qu'elle voudra, choisira, Celui qui doit un jour (si jour, il y a), régner sur la France, fut-ce par des élections . Après tout, n'est-ce pas par ce moyen, que Hugues Capet, fut choisi par ses pairs. De nos jours, les "Grands" sont soixante millions, qui pourraient choisir par référendum ou par le biais du Congrès, réunit pour l'occasion, ou bien le Conseil d'Etat...

N'est-ce pas le sens d'un texte, rédigé en 1717, par le roi Louis XV, qui précisait qu'en cas d'extinction de la Maison de France, ce serait à la nation, de décider qui serait celui qui devrait la diriger.

En voici la teneur:

   « Louis... le feu Roi, notre honoré seigneur et bisaïeul, a ordonné par son édit du mois de juillet 1714 que, si dans la suite des temps tous les princes légitimes de l'auguste maison de Bourbon venaient à manquer, en sorte qu'il n'en restât pas un seul pour être héritier de notre couronne, elle seroit, en ce cas, dévolue et déférée de plein droit à Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, et à Louis-AIexandre de Bourbon, comte de Toulouse, ses enfants légitimés, et à leurs enfants et descendants mâles à perpétuité, nés et à naître en légitime mariage, gardant entre eux l'ordre de succession et préférant toujours la branche aînée à la cadette, les déclarant audit cas seulement de manquement de tous les princes légi times de notre sang capables de succéder à la couronne de France exclu sivement à tous autres...

   Depuis cet édit,... le feu Roi... ordonna par sa déclaration du 23 mai 1715 que dans notre cour de Parlement et partout ailleurs il ne serait fait aucune différence entre les princes du sang royal et ses dits fils légitimés et leurs descendants en légitime mariage et, en conséquence, qu'ils prendroient la qualité de princes du sang...

  Nous voyons avec déplaisir que la disposition que le feu Roi... avait faite, comme il le déclare lui-même par son édit du mois de juillet 1714, pour prévenir les malheurs et les troubles qui pourroient arriver un jour dans le royaume si tous les princes de son sang royal venoient à manquer. est devenue, contre ses intentions. le sujet d'une division présente entre les princes de notre sang et les princes légitimés, dont les suites commencent à se faire sentir et que le bien de l'État exige qu'on arrête dans sa naissance.

   Nous espérons que Dieu, qui conserve la maison de France depuis tant de siècles et qui  lui a donné dans tous les temps des marques si éclatantes de  sa protection, ne lui sera pas moins favorable à l'avenir et que, la faisant durer autant que la monarchie, il détournera par sa bonté le malheur qui avait été l'objet de la prévoyance du feu Roi. Mais, si la nation française éprouvoit jamais ce malheur, ce seroit à la nation même qu'il appartiendroit de le réparer par la sagesse de son choix et, puisque les lois fondamentales de notre royaume nous mettent dans une heureuse impuissance d'aliéner le domaine de notre couronne, nous faisons gloire de reconnaître qu'il nous est encore moins libre de disposer de notre couronne même ; nous savons qu'elle n'est à nous pour le bien et le salut de l'État et que, par conséquent, l'État seul auroit droit d'en disposer dans un triste événement que no s peuples ne prévoient qu'avec peine et dont nous sentons que la seule idée les afflige ; nous croyons donc devoir à une nation si fidèlement et si inviolablement attachée à la maison de ses rois la justice de ne pas prévenir le choix qu'elle auroit à faire si ce malheur arrivoit et c'est par cette raison qu'il nous a paru inutile de la consulter en cette occasion, où  nous n'agissons que pour elle, en révoquant une disposition sur laquelle elle n'a pas été consultée, notre intention étant de la conserver dans tous ses droits en prévenant même ses vœux comme nous nous serions toujours crus obligés de le faire pour le maintien de l'ordre public, indépendamment des représentations que nous avons reçues de la part des princes de notre sang ; mais, après avoir mis ainsi l'intérêt et la loi de l'État en sûreté et après avoir déclaré que nous ne reconnaissions pas d'autres princes de notre sang que ceux qui, étant issus des rois par une filiation lé gitime, peuvent eux-mêmes devenir rois, nous croyons aussi pouvoir donner une attention favorable à la possession dans laquelle nos très chers et très amés oncles, le duc du Maine et le comte de Toulouse, sont de recevoir dans notre cour de Parle ment les nouveaux honneurs dont. ils ont joui depuis l'édit de juillet 1714...

    A ces causes... révoquons et annulons ledit édit du mois de juillet 1714 et ladite déclaration du mois de mai 1715 ; ordonnons néanmoins que nos très chers et très amés oncles, le duc du Maine et le comte de Toulouse, continuent de recevoir les honneurs dont, ils ont joui en notre cour de Parlement depuis l'édit du mois de juillet 1714, et ce en considération de leur possession et sans tirer à conséquence, comme aussi sans qu'ils puissent se dire et qualifier princes de notre sang, ni que ladite qualité puisse leur être donnée... ».


Bien sûr, la Maison de France, n'est pas éteinte, loin s'en faut, mais la longue interruption et la différence  de lecture des LFR,qu'en font les royalistes contemporains, fait que ce sera à la nation à se prononcer sur le prince, qui devra renouer le fil rompu.

Puisque les "lois fondamentales du royaume", ont été élaborées  selon les circonstances, et non rien à voir avec les "dix commandements" rien n'empêchent, qu'elle soient modifiées, par le souverain régnant. Le prétendant, quel-qu'il soit, ne peut le faire, même s'il se considère comme roi "de jure".

   Même si à titre personnel, je suis réservé sur le changement lié à la "loi salique", il est bien évident, que les mentalités ont changé et nos féministes, ne tarderaient pas à y mettre "leur grain de sel".
    De même, ces  lois, stipulent, que seul un enfant légitime (c'est-à-dire né au sein d'un mariage religieux) est dynaste. Pourtant, nous rencontrons de plus en plus le cas d'enfants nés hors mariage, même au sein des familles royales.  
      Alors, il faudra bien, que nos légistes, se mettent au travail.

De toute façon et quoiqu'en pensent la plupart des royalistes, les LFR, n'étaient effectives que lorsqu'il y avait un roi, hors depuis 1793, ou 1830, il n'y a plus de souverain en France; elles sont donc, devenues caduques.

    Voilà, après ce survol, de la constitution non-écrite du royaume des Lys, il ne reste plus qu'aux royalistes à tout faire, pour que revive la "Gesta Dei Per Francos", par le moyen de son "lieu-tenant". Bon ça c'est mon côté "cape et d'épée".

Le muscadin | 17 décembre 2009 at 16 04 57 1257 | Catégories : En attendant le roy... | URL: http://wp.me/pBWR7-1Y


Origine

http://leblogdeliemarie.wordpress.com/2009/12/17/les-lfr-et-le-royalisme-contemporain/

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9 octobre 2009 5 09 /10 /octobre /2009 07:59

Origine

Bertrand  Dicale.

« Louis de Funes , grimaces et gloires

Grasset ; 525 pages. 20,90 €

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7 août 2009 5 07 /08 /août /2009 11:29
    Nous venons par bonheur de recevoir le dernier "bulletin périodique officiel" de l'Alliance royale
- Abonnement 12 € auprès de l'Alliance royale, 17 rue des Acacias 75017 Paris
- Bulletin d’abonnement à télécharger in
http://www.alliance-royale.com/IMG/pdf/bulletin_abonnement-2.pdf
    dans lequel se trouvent, comme toujours, d'excellents articles.


     Je voudrais réagir ici à l'exposé d'Yves Méra , conseiller municipal d'Hericourt (70400), sur la question royale en France au XXIème siècle, exposé publié dans  le  bulletin d’Alliance Royale

   Yves est un garçon que j'apprécie, qui est vif, entreprenant, très actif dans la vie municipale de sa commune où, élu royaliste dans l'opposition d'une municipalité socialiste, il sait tour à tour approuver une bonne décision ou mettre en pièce une mauvaise, s'attirant le respect des conseillers municipaux et du maire.

   Toutefois, je ne peux approuver le point de vue qu'il nous expose aujourd'hui :
"La question royale et sa réponse...

  La Providence se chargera de désigner et couronner le prétendant de son choix (...)
(...) Elire un prince, ou même manifester une préférence, c'est entrer dans une démarche républicaine !
(...) Le royaume de France fut fondé par un acte religieux : le baptême de Clovis. Dès lors, le retour de la monarchie est nécessairement lié au retour du fait religieux en France; ou, si vous préférez, la conversion des Français au christianisme (...) ".

   Fermez le ban !

Suivent des raisons, au reste très vraies :
   "le roi se trouverait à la tête d'un pays laïc-athée-militant (...) et il lui faudrait faire allégeance au rationalisme maçonnique"
    Mais enfin, cessera-t-on un jour de mélanger la politique et la religion ?

     La France est, c'est un fait, la fille aînée de l'Eglise. Elle puise ses racines dans la chrétienté. Pour cette raison, le roi de France qui doit son trône au soutien des évêques est catholique, il est le lieutenant du Christ. Pendant des siècles en Europe, les peuples des différents états devaient obligatoirement avoir la même religion que leurs souverains.

   D'où les difficultés qui suivaient les conversions des princes.
   La France, au prix de la guerre civile, a su convertir son roi plutôt que de se renier elle-même.
   Aujourd'hui, la France est diversifiée avec, comme l'écrit Yves "deux minorités : chrétienne et musulmane".

    Doit-on, préalablement au retour du roi, convertir les musulmans ? Doit-on convertir les protestants ? Doit-on traîner les athées dans les églises ?
   La France doit-elle être intégriste, pour mériter un roi ?

     Pardon, mais je ne peux pas lire ceci. Aujourd'hui, la France va mal. La France s'abandonne progressivement, depuis deux siècles, à un régime qui la détruit, qui l'aspire vers un mondialisme où le gros avale le petit, où le riche écrase le pauvre, c'est vrai pour les hommes, c'est vrai pour les entreprises.

   La France a besoin d'un roi pour montrer l'exemple, pour donner envie de croire à nouveau à la France. Avons nous besoin d'un roi guerrier, qui bientôt viendra prêter son bras armé à la conversion des incroyants ?
    La France a besoin d'un roi pour la gouverner, pour diriger sa politique.

   L'Eglise a besoin d'un pape et des évêques pour guider les âmes. Que le pape et les évêques, par leur exemple là encore, tentent de convertir les non-chrétiens, cela est souhaitable je l'accorde.
    Que le roi de France de demain soit catholique, cela est souhaitable aussi.
    Mais, lieutenant du Christ, les rois ont montré à travers les siècles leur indépendance face à l'Eglise. Il y a d'autres moyens de gouverner un pays que la religion : l'Alliance royale qui se veut l'alliance de tous les Français, propose la Démocratie équitable, comme un moyen peut-être imparfait mais meilleur que la soi-disant démocratie d'aujourd'hui.

   Et si demain, l'exemple venant d'en haut, les Français ont envie spontanément d'en rendre grâce à Dieu, alors l'incohérence dénoncée par Yves sera surmontée.
                                                        Christophe.

Origine ;
http://royalistes17.over-blog.com/article-34219708.html
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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 09:41

 

* http://www.sos-tout-petits.org/nddeguadalupe.html


   Un mouvement présidé par le docteur Xavier Dor

    On tue plus de 1 000 enfants chaque jour en France !


    Permis, remboursé, protégé, l'avortement est devenu un droit. Le crime est devenu moral. Une mère peut-elle tuer son enfant, un médecin son patient, une nation ses ressortissants ? Faibles, innocents, les tout-petits sont éliminés par ceux là même qui étaient censés les protéger. Ne soyons pas les complices d'un crime qu'on étouffe !


« L’avortement provoqué est le meurtre délibéré et direct, quelle que soit la façon dont il est effectué, d’un être humain dans la phase initiale de son existence, située entre la conception et la naissance »             

(Jean-Paul II, Encyclique Evangelium vitae, 58).


    Dans son premier sermon prononcé à la basilique Saint-Jean de Latran, le pape Benoît XVI a déclaré :


 « La liberté de tuer n'est pas une vraie liberté, mais une tyrannie qui réduit l'être humain en esclavage ».


SOS TOUT-PETITS

11 rue Tronchet

75 008 PARIS

Tel : 01 47 83 97 42

contact@sos-tout-petits.org


Origine .

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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 13:41
Bernard Antony, président de l’Institut du Pays Libre, communique :

NDLRB.  Ah qu'en termes  vifs, ces  choses là sont dites .

   Dans l’affaire Gollnisch, l’arrêt de la Cour de Cassation met fin à la persécution, redit le droit et la liberté.

     A la stupéfiante nouvelle des poursuites engagées fin 2004 contre Bruno Gollnisch par l’université Lyon III, la revue Reconquête avait annoncé en couverture (mars 2005) l’attribution par le Centre Charlier aux policiers de la pensée de cette université du « trophée Dzerjinski de la honte ».(1)
      Sur l’ignominie des persécutions universitaires et médiatiques allaient se greffer celle de différents tribunaux, prouvant bien la réalité de la mise en place de « l’insupportable police de la pensée » qu’Annie Kriegel avait dénoncé en 1990 lors de l’adoption par les députés de la loi totalitaire et terroriste Rocard-Gayssot.
     Cette loi a permis pendant cinq ans à des magistrats idéologues de s’acharner au mépris du droit et de la liberté contre Bruno Gollnisch, non pas pour des propos qu’il aurait tenus mais pour ce qu’il n’aurait pas dit !
    C’était là le retour aux pires heures des dénis de justice des tribunaux de 1793 et de ceux des terrorismes lénino-staliniens et maoïstes où l’on envoyait massivement au goulag ou à la mort les individus condamnés non pour ce qu’ils avaient pu  dire ou faire mais simplement en raison d’une présomption de soupçon de non alignement enthousiaste sur l’idéologie totalitaire d’asservissement des intelligences.
      Inlassablement, le Centre Charlier, l’Agrif, l’Institut du Pays Libre ont placé l’abolition de la loi liberticide Rocard-Gayssot parmi leurs exigences politiques fondamentales. Et même à gauche, avec notamment madame Badinter, on finit par en dénoncer la dérive liberticide.
      De plus, voulue pour combattre le seul négationnisme de la barbarie nazie, cette loi a eu pour regrettable effet dialectique pervers de le renforcer selon le raisonnement induit que s’il est interdit de penser et dire certaines choses, c’est qu’elles doivent être vraies ! En assimilant à du négationnisme à réprimer toute revendication de libre recherche ou constatation (telle celle que Katyn est un crime contre l’humanité perpétré par le communisme et non par le nazisme) on a fait un bien mauvais travail contre la vérité et la liberté.
    Face aux indécences des négationnistes des différents exterminationnismes (Jeune-Turc, communiste, nazi) je n’ai cessé de dire et d’écrire qu’il fallait les réfuter et non les persécuter.
Mais mon ami Bruno Gollnisch, lui, n’a pas été persécuté pour quelque négationnisme que ce soit. Il l’a été fondamentalement parce qu’il est un brillant universitaire et un homme libre.
    En rendant l’arrêt mettant fin à la persécution mise en œuvre par les cloportes totalitaires de Lyon III, les magistrats couchés et les roquets médiatiques, la Cour de Cassation a redonné de l’honneur à la Justice française et de la liberté à l’intelligence.

(1) Djerjsinski, l’immense criminel fondateur de la Tchéka devenue KGB puis aujourd’hui FSB. Sa statue demeure à Moscou où il est honoré comme un grand héros par les poutinistes

Origine.
Communiqué de l'institut du pays libre.
70 boulevard saint Germain
75005 PARIS
Tél. 01-40-51-74-07

Voir aussi.
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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 08:57
    Il a été parlé à de nombreuses reprises des dangers que présentent les courriels, ajoutant que pour les sujets les plus confidentiels il convenait d’utiliser d’autres moyens de communication, puisqu’il  n’est pas souhaitable de fournir trop d’informations à nos ennemis potentiel…
   Pourtant nous sommes bien obligés de constater … que le courrier postal (qui n’est guère plus sûr) peut prendre des jours, voire des semaines dans chaque sens pour un courrier international, et que nous sommes généralement bien obligés d’utiliser e-mail par souci d’efficacité.  

   Par ailleurs, il est clair que des sites Internet de ce genre sont à la mode, en particulier  chez les plus jeunes. Notre société étant de plus en plus « explosée », géographiquement notamment, et les moyens traditionnels de partage des idées et des centres d’intérêt n’étant plus guère disponibles, ce  type de site représente une tentation évidente : garder et multiplier les contacts, tout en se valorisant aux yeux d’autrui. Il est de plus possible qu’il puisse présenter des avantages dans certains domaines (profession et affaires, recrutement et recherche d’emploi, apostolat, etc.), s’il est correctement utilisé.

   Cependant chacun doit savoir que ce type de site est utilisé en priorité par toute organisation de renseignement (sûreté, services de renseignements, sociétés secrètes, mafias, banditisme, service des impôts, douanes et police des frontières, service des visas, banques, etc.), afin de se renseigner sur les particuliers, leur famille et leurs amis, leur origine et leurs qualifications, leur niveau de vie, leurs préférences, et leurs opinions en matière politique et religieuse.
...                                                                               


   Ce qu’il y a de particulièrement dangereux dans  ces cas, c’est le système qui permet et oblige même à s’ajouter des « amis » si l’on veut entrer en communication avec eux. Il devient donc aisé à n’importe qui de tirer les fils de « réseaux » d’amis supposés ayant les mêmes centres d’intérêt, les  mêmes opinions et les mêmes idéaux, qu’il veut surveiller ou combattre.  
   L’utilisation du courriel, que nous pouvons avoir besoin d’utiliser pour les affaires courantes, peut présenter un danger. Mais fournir de soi-même des informations que nous n’avons nul besoin de donner sur nous-mêmes, ceux qui nous sont chers et sur nos « amis », c’est vraiment courir volontairement vers le danger.
   Inutile  enfin d’essayer de biaiser en utilisant une fausse identité et une nouvelle adresse courriel, car il est toujours possible remonter à l’identité réelle de celui qui les a créés. 
   Bien sûr un autre aspect de ce genre de site Internet est que du point de vue de la morale – ou du simple respect de soi-même – il représente sans doute une des applications potentiellement les plus perverses qu’Internet puisse fournir. Les dangers de la télévision sont largement dépassés par ceux d’Internet en général et de ces sites en particulier.
   En conséquence, il est très vivement recommandé  de s'abstenir de s’inscrire ou de fréquenter d’une manière ou d’une autre ce genre de site « fun ». 
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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 13:55
       La Providence a  fait  - et  c’est  bien le moins pour un mouvement providentialiste  comme le nôtre - que déjà deux témoignages ont été apportés à titre de  commentaire  sous l’article dont je  vous donne les références.
 
DE QUELQUES REFLEXIONS SUR LA SURVIVANCE; la question Louis XVII.
http://charte.de.fontevrault.over-blog.com/article-33311780.html

      A votre  tour  , cliquez  sur la mention "écrire un commentaire" que  vous trouverez dans les indications figurant  dans la dernière ligne  de la page-écran et  racontez nous tout.
    Peut-être découvrirons-nous ainsi des méthodes
   supplémentaires pour  convertir  «  ceux  qui n’ont pas encore été illuminés par la grâce » ?
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2 juillet 2009 4 02 /07 /juillet /2009 07:42
    Voici un texte que j'ai écrit voici environ cinq ans déjà. Je le ressorts pour VR (Vexilla regis) à la suite des évènements de Villiers-le-Bel.

Paul T.
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( ce texte n'est pas un reportage mais une fiction déjà ancienne).

    Les trois morts parmi les policiers qui ce soir-là tentaient de rétablir l’ordre dans un quartier réputé défavorisé où une émeute s’étaitinstallée, firent déborder un vase déjà copieusement rempli par des caillassages, des bombardements à coup de boules de pétanque et d’incendies de voitures, endurés, soir après soir, depuis plusieurs semaines. Jusque là, malgré que des tirs à l’arme de guerre aient été essuyés, les consignes de sang-froid et de vigilance des officiers avaient été bien observées par les hommes casqués. Mais quoi, trop c’est trop et voir leurs compagnons étendus sanglants sur le bitume par une grenade lâchée d’un balcon avait fait oublier la prudence. Dix, peut-être vingt chargèrent en direction d’un groupe qui s’abritait derrière une camionnette garée en contrebas. Il y eut une mêlée, on entendit des cris, des ordres de rappel hurlés en vain, des bruits de chocs, le commando spontané reçut du renfort, les assaillants se firent plus nombreux mais le professionnalisme des militaires prévalut et sur le terrain déserté par un repli il ne resta que deux corps, gisants inanimés sur le carreau Une stupeur s’installa qui ne dura pas, vite changée en révolte, car à peine les ambulances parties, toutes sirènes hurlantes, la rumeur de la mort de deux émeutiers se répandit. Tout autour de la ville ce fut l’embrasement, il fallut appeler des renforts, au matin l’armée pris possession du terrain et on apprit que le téléphone avait déclenché une cascade de troubles graves dans plusieurs grandes villes parmi lesquelles Toulouse, Lyon, Roubaix, Strasbourg et Nantes.

   C’était le début d’une guerre souvent crainte, parfois annoncée et
toujours contenue, jusqu’à ces heures tragiques. Elle se répandit dans partout, l’armée rappelée en hâte dut prendre les choses en mains et les morts se comptèrent par dizaines puis par centaines dans les deux camps. L’horreur s'installait partout.

  Des masses de gens habituellement silencieux furent rassemblées par des mots d’ordres venus d’on ne sait où et s’agglutinèrent aux grilles des préfectures et à Paris à celles de l’assemblée nationale que des gardes acquis aux manifestants ne défendaient plus que mollement. Que voulaient ces gens sans banderoles, sans porte-voix, sans aucun de ces outils qui surgissent d’habitude dans les manifestations revendicatives officielles. Ils voulaient que le président parte, que le premier ministre parte, que ses ministres partent, que tout ce qui était élu parte. Nous n’en pouvons plus des politiciens était le mot qui cimentait les foules. Tout le monde dehors, nous ne voulons plus de vous, nous ne voulons plus de cette cinquième république usée jusqu’a la corde, nous voulons des hommes neufs courageux , honnêtes et avisés .

  La pression était si forte qu'en une semaine, le président dut dissoudre l’assemblée avant de démissionner et le président du Sénat devint le seul maître à bord en compagnie d’une poignée de ministres restés-là on ne sait pourquoi alors que la plupart de leurs collègues avaient disparus, "pour consulter leurs bases dans leurs circonscriptions" ,comme la quasi totalité des députés. Le pauvre président intérimaire essaya de bâtir un gouvernement avec ce qui restait mais sa tentative réanima la bronca et il fallu bien se résoudre à admettre que le peuple ne voulait plus revoir en haut de l'affiche les noms de gens qui depuis tant d'années avaient amené le pays, non pas au bord, mais bien au creux du précipice.

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