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  • : Le royalisme providentialisme a beau tenir une place importante dans ma vie, il ne m'empêche pas de m'interesser à l'histoire connue - et celle plus cachée- de mon pays. L'humour a aussi sa place dans les pages mise en ligne.
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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 08:41

  « Les –patriotes- de la Révolution (dite) française  concevant la nation comme une association, se sont attribué  la liberté de la reconstruire  selon leur idéologie …

*** C’est dans  ce sinistre projet  que prend place le  populicide vendéen  qui obéissait à la  maxime : Si le peuple ne  comprend pas où est  son intérêt, il faut  changer de peuple . Certaines  des réactions récentes  au vote  du peuple Suisse sur les minarets exhalaient  des relents de ce type.

….plutôt que de la recevoir  comme un don merveilleux qui fait de nous des débiteurs insolvables .

 

    En 1980, à la suite d’une  longue tradition romaine, c’est  un pape pourtant polonais qui… invoquant à plusieurs reprises , par une répétition insistante, , le titre de notre  identité nationale – France fille aînée  de l’Eglise-  a rattaché  aux promesses de notre baptême la  vocation historique – d’enseigner les nations -. Non point certes comme seule peut le faire la mère Eglise ; Mais  comme peut le faire la fille aînée, par son exemple, par ses croisades, quand il le faut, par ses missionnaires  dans tous les continents,  par son être même et ses vertus  , quant la France est  fidèle. Elle peut  partager  avec d’autres nations le fait d’être – de race  blanche, de  culture  grecque et latine et de religion chrétienne -, elle ne partage  avec aucune autre  son titre de fille aînée, et  c’est  bien là son identité ».

 

*** A lire  ces  lignes éblouissantes de Jean Madiran, on comprend mieux pourquoi les républicains éprouvent  tant de mal à définir l’identité  nationale. Plusieurs obstacles  les  entravent  dans leurs  recherches.

a) Ce n’est pas l’identité nationale  qu’il fallait  définir, mais l’identité  française … Il y a là plus qu’une nuance.

b) Les  idéologues républicains ont posé  comme   point de  départ de leurs  recherches ce qui aurait dû en être  l’aboutissement ; la France est (NDLRB. Actuellement) une république.

c) Quand on fait des recherches,on ne s’interdit pas à l’avance  d’enquêter  dans  certains domaines, en l’occurrence les époques où la France  était  chrétienne  et  donc royale. Parce  que dans ce  cas, à recherches limitées  correspondront  des résultats limités.

 

                                                                                          Alain TEXIER

Origine.

Présent. 28 novembre 2009 p. 1
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15 décembre 2009 2 15 /12 /décembre /2009 11:18
Mardi 15 décembre 2009
Identité
par l'abbé Guillaume de Tanoüarn

       Il est clair, quand on y réfléchit une minute, que la question de l'identité est la question qui marque notre époque, la question dont il n'était pas (ou pratiquement pas) question dans les années Quatre-vingt, la question qui spécifiquement nous concerne, au début de ce millénaire post-christique. Le Président Sarkozy a donc raison d'en faire l'objet d'un débat national, mais il me semble que les termes de ce débats sont habituellement mal posés.

    On veut nous faire croire que l'identité de la France, c'est la devise républicaine, liberté, égalité, fraternité. Fort bien. Mais alors, si c'est le cas, qui peut raisonnablement s'opposer à cette devise réalisée ? "Liberté, égalité, fraternité", c'est au nom de ces trois mots qu'il y eut à la fin du XVIIIème siècle une préfecture à Hambourg et que les volontaires et autres victimes du tout nouveau Service militaire ont expliqué aux peuples de l'Europe que l'avenir, c'était la liberté ou la mort. La France a emm. toute l'Europe avec sa révolution, justement parce que le nationalisme révolutionnaire (ô l'amour sacré de la patri-i-e) était en même temps un internationalisme.

      Et ce que nous vivons aujourd'hui me semble bien être du même ordre. La France, que l'on appelle souvent en Europe "la grande nation" et qu'Hannah Arendt n'hésite pas à appeler quelque part "la nation par excellence", a depuis longtemps une velléité impériale. La défaite de François Ier à Pavie vient de là, tout comme les Guerre d'Italie, destinées à faire triompher un axe Rome Paris (plutôt que Rome... Cologne). Aujourd'hui, Paris continue à éprouver cette velléité d'empire, en se pensant comme... les États Unis d'Europe, avec une population ouverte à la diversité comme... les États Unis d'Amérique.

     il est clair que le fameux pacte républicain, si nationaliste soit-il en première apparence, n'est pas une réponse suffisante à la question de l'identité française, à moins de considérer que la France (telle la grenouille) veut s'étendre aux dimensions morales du monde... Le Pacte républicain est par essence un pacte international, ou comme le dit Kant lui-même cosmopolitique.

     Nous cédons à cette tentation réductionniste ("l'identité française n'est rien d'autre que l'identité républicaine") parce que nous confondons deux choses : l'identité de la France et l'identité des Français. Ce sont pourtant deux choses qui ont toujours été bien différentes. La France a toujours été beaucoup plus grande que les Français (d'où la petitesse du régime louis-philippard, Louis Philippe se voulant roi des Français). De Gaulle n'avait pas tort à tout prendre de mettre l'idée de la France au dessus des Français qu'ils comparait, on le sait, à de jeunes ruminants immatures. De Gaulle - est-ce un hasard ? - ne s'est jamais laissé convaincre par l'orléanisme du Comte de Paris. Il mettait la France au dessus de ses convictions personnellement monarchistes.

     Il me semble que dans le débat sur l'identité française, au lieu de se laisser arrêter par la diversité des Français de souche ou de papiers, il faut se poser la question de la France. Fernand Braudel, le Lorrain, ou à sa manière Pierre Nora dans ses Lieux de Mémoire se sont posés la question de l'identité française. Non pas de l'identité des Français, mais de ce qu'a été ou de ce qu'est la France. La France ? Ou plutôt aujourd'hui la francité comme le soulignait Pierre Nora. Qu'est-ce que la francité ? Quel est ce patrimoine commun à tous les Français ? Depuis notre empire colonial, nous savons bien que ce ne peut être la race. Au grand scandale d'Antoine, qui pourtant est un rurbain, j'ai parlé ici des pierres, des paysages et de la langue. Ajoutons-y le christianisme comme culture et, avec tout cela, nous aurons une identité.

    Si nous étions capables d'exorciser une bonne fois l'idée d'empire français ou plutôt d'internationalisme français qui, depuis le XVIème siècle au moins court dans notre histoire, si nous étions capables, face à la mondialisation, comme l'indiquait Maurras dans Kiel et Tanger, comme le pensait De Gaulle, de promouvoir une vision résolument nationiste (diversifiée) du monde, si nous nous faisions les champions de cette diversité des nations (opposée au Melting pot nationalitariste à l'américaine), nous serions la nation analogique par excellence, sans annexionnisme et sans melting pot, la nation dont on peut vraiment dire : "Tout homme a deux patrie la sienne et la France".

    On parle de vocation des nations ? N'est-ce pas la vocation de la France de porter un grand projet ?

    Il me semble que dans le grand débat sur l'identité française, nous devrions faire observer, à tout le moins que ce que nous cherchons à définir, ce n'est pas l'identité française (impossible à décrire en vérité), mais plutôt l'identité de la France. Et alors, il arriverait sans doute aux politiques ce qui arrive à nos évêques lorsqu'ils cherchent à définir l'identité catholique et qu'ils sont bien obligés de souligner que l'identité catholique est la même avant et après Vatican II (quels que soient entre temps les états d'âme des catholiques).

      Qu'on le veuille ou non, cette question de l'identité, vraiment posée, conduit toujours à se demander : qu'est-ce qui reste identique et fait notre identité, au-delà de nos états d'âme.

     Parler d'identité française, comme on le fait couramment aujourd'hui, c'est faire comme si c'était les Français qui faisaient l'identité de la France. Historiquement, concrètement, cela a toujours été l'inverse : c'est la France qui fait l'identité française des Français. Ce qui ne nous empêche pas, rassurez-vous d'avoir chacun notre identité bien personnelle, mais ce qui ajoute à cette identité des références, une langue et une pensée - une culture - qui nous dépasse et qui nous enrichit. Là dessus, je le répète, Freysinger est très bon dans son discours de Savièse le 1er août 2007, en consultation libre sur ce Blog.

        Il parle bien sûr lui de l'identité suisse, mais qu'importe : la question de l'identité est par excellence la question de l'analogie,elle est analogue en Suisse et en France.

     Mais pourquoi parler d'analogie à propos de l'identité politique ? La question de l'analogie est la question qu'Aristote a mise au coeur de la politique comme l'image même de la justice générale (cf. Ethique à Nicomaque L. V) et qu'il résolvait ainsi dans sa Métaphysique au livre Lambda : est analogue ce qui est identique tout en étant autre. - Comment cela est-il possible ? direz-vous. - L'analogue (ici c'est l'identité) est le même, mais il est "autre dans les choses autres" selon la formule d'Aristote (Métaphysique Lambda chap. 5). C'est à cette image de la diversité dans l'identité que, personnellement, je suis attaché. L'identité est la même pour tous, mais elle est autre dans des gens autres. Ce qui nous importe dans le débat sur l'identité nationale, ce n'est pas ce en quoi elle diffère (l'identité des Français ou ce que l'on nomme en ce moment l'identité française) mais ce en quoi elle est la même (l'identité de la France est la même - ou doit être la même - pour tous les Français).

       Sans l'analogie (c'est-à-dire la fonction différentielle qui permet de calculer l'identité), on peut dire que le débat sur l'identité est menacé soit de disparaître dans l'insignifiance, soit de se transformer en une apologie du nationalitarisme et de la communauté nationale comme horizon de la vie humaine, qui ne serait vraiment plus de saison. Ne pensons pas qu'il faille exclure ce nationalitarisme. Quand on en est à dire aux gens comment ils doivent ou ne doivent pas s'habiller, niqab ou pas niqab par exemple, ce risque ne doit pas être sous estimé. La règlementation sera d'autant plus tatillonne que la loi commune aura eu tendance à disparaître. C'est la loi commune que nous cherchons à (re)préciser pour l'instant. En espérant qu'il ne soit pas trop tard.

Origine.
http://ab2t.blogspot.com/2009/12/identite.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email&utm_campaign=Feed%3A+blogspot%2FIfvW+%28MetaBlog%29
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14 décembre 2009 1 14 /12 /décembre /2009 10:20
Feuilletant  ces jours-ci "Les  fleurs du mal", j'y ai cherché, mais peut -être était-ce-mal,? quelque chose  qui élevât l'esprit. J'y ai trouvé ceci. Descendre aux enfers pour  élever l'esprit, l'oeuvre est paradoxale. Mais, même inaboutie,  ma rcherche  est à vous.

        A.T.

Don Juan aux Enfers

http://bac-francais.hyadex.fr/ecrivains/baudelaire/les-fleurs-du-mal/don-juan-aux-enfers.htm

Quand Don Juan descendit vers l'onde souterraine
Et lorsqu'il eut donné son obole à Charon,
Un sombre mendiant, l'œil fier comme Antisthène,
D'un bras vengeur et fort saisit chaque aviron.

Montrant leurs seins pendants et leurs robes ouvertes,
Des femmes se tordaient sous le noir firmament,
Et, comme un grand troupeau de victimes offertes,
Derrière lui traînaient un long mugissement.

Sganarelle en riant lui réclamait ses gages,
Tandis que Don Luis avec un doigt tremblant
Montrait à tous les morts errant sur les rivages
Le fils audacieux qui railla son front blanc.

Frissonnant sous son deuil, la chaste et maigre Elvire,
Près de l'époux perfide et qui fut son amant,
Semblait lui réclamer un suprême sourire
Où brillât la douceur de son premier serment.

Tout droit dans son armure, un grand homme de pierre
Se tenait à la barre et coupait le flot noir ;
Mais le calme héros, courbé sur sa rapière,
Regardait le sillage et ne daignait rien voir.

 
Origine

   
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12 décembre 2009 6 12 /12 /décembre /2009 13:20
  L’article  dont vous allez prendre connaissance est un article, au sens que lui donne « Over-blog »  pour le  différencier  des « pages », asez spécifique :

- Il  traite  de la tradition »  républicaine, hommage  que le vice rend à la vertu puisqu’il  témoigne que  même la république n’a pu se passer  du concept  de  « tradition »

- Il a  vocation à rejoindre la « page » toujours au sens que lui donne « Over-blog ", page  que nous avons intitulée « Bêtisier républicain ».

-------

  « La  brigade financière … (qui enquêtait  sur  le député  de l’Essonne) Julien Dray) a dû aussi  mettre en sourdine  ses investigations   durant la  campagne  pour les élections  européennes. Une période  de trêve  imposée  par le parquet  au nom de la tradition républicaine, comme dans d’autres dossiers   politico financiers , il y a quelques années »

Origine. 
Mathieu Delahousse. « Affaire Dray : six mois de soupçons ».

Le Figaro. 16 juin 2009 p.2

 

                                                             A.T.

 

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9 décembre 2009 3 09 /12 /décembre /2009 13:48

  " Au moment où nous arrivions au sommet de la côte, à l’endroit  où il reste  deux  grosses  vieilles pierres  qu’on dit être  les vestiges d’un château fort, il (NDLRB. Jasmin Delouche) en vint à parler des domaines   qu’il avait  visités  et spécialement  d’un domaine  à demi abandonné aux environs du Vieux Nançay (NDLRB.Département du Cher)  … Il racontait  avoir  vu quelques années  auparavant, dans la chapelle en ruine de cette vieille propriété, une pierre tombale  sur laquelle étaient  gravés ces mots :

« Ci-gît le chevalier Galois

Fidèle  à son Dieu, à son Roi, à sa belle » ".

Origine :

Le Grand Meaulnes.  Troisième Partie. Chapitre premier  « La baignade ».
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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 12:40

    « Son histoire l’a  faite (La France) fille aînée  de l’Eglise. A l’origine ce fut le royaume des Francs, ou  plus exactement  son roi qui reçut le titre héréditaire de fils aîné. La nation se  considérant  comme  héritière de la couronne se l’attribua  aussi bien  sous Napoléon III que sous la République et la Papauté légitima ce transfert. Une  fille  reste une fille même  quand elle  méconnaît  ou renie sa mère : une fille  l’ est par sa naissance  et le restera toujours. L’identité d’une nation provient en  effet  de sa naissance, les mots eux-mêmes le proclament."  

 

  On comparera ces lignes  avec avantage avec l’analyse (?) de M. Eric Besson  dans le Monde du 7 novembre 2009  présentant  ce qui, selon-lui, fonde l’identité  nationale :

  «  La foi (NDLRB. Ah le poids de l’histoire !) en l’émancipation des  peuples, l’idée républicaine  d’un citoyen éclairé (NDLRB par le reflet  du « siècle des loupiotes ? »), cartésien, qui a le culte (NDLRB.  le culte vraiment ?) de la République et  qui est attaché  aux trois valeurs  de notre devise, Liberté, Egalité, Fraternité »

 

    En fait, avec la mondialisation des droits de l’homme, rien dans les propos de M. Besson n’est  propre à la France  et rien  ne permet  donc  d’y déceler  ce  qui pourrait  fonder une identité car « s’agissant de définir  l’identité nationale, ce ne peut être parce qu’elle a de commun avec les autres nations, mais au contraire  par ce qu’elle a  de différent ».

 

Biblio.
Jean Madiran

Présent  n° 6973 du 21 novembre 2009 p. 1.
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1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 14:19
.
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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 07:56

1er octobre 1809-1 octobre 2009, le  château de Villemonteix , à Saint-Pardoux-Les-Cards prés de Chénerailles (Creuse) a commémoré  le  bicentenaire de la disparition du peintre aubussonais , Jacques Barraband en ouvrant à son bénéfice  une salle permanente. 

      Il était difficile de faire moins en l’honneur du premier peintre ornithologique qu’ait jamais produit la  France ou d’ailleurs tout autre pays. Les supports de son œuvre sont variés ( Aquarelles, tapisseries d’ Aubusson, porcelaine de Sèvres.


                                                                                                    A.T.

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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 08:04

   Devant la  floraison des « sans papiers » -sic-, comprendre les clandestins qui ont  délibérément  violé les lois du pays  à qui ils croient  pouvoir  demander ultérieurement l’asile  il convient  de  se rendre compte  que « les mobiles économiques  ne sont pas seuls. Les  calculs pervers  ont leurs  poids associés  à la nouvelle religion de la repentance. Dés maintenant,  l’immigration afro maghrébine  et musulmane  a transformé  la  composition de la population française, lui faisant perdre  son homogénéité et  culturelle, imposant aussi  des dérogations  aux principes  de l’unité  et de la laïcité  républicaine  en matière d’éducation, de mœurs  et de nationalité »…       

     L’identité   serait  donc le « désir   d’être  soi-même, être  conscient  de  ce  que l’on est  dans toute l’épaisseur  de son existence, parmi ceux  qui vous ressemblent  et partagent la même mémoire.

    Si l’on n’est pas  complètement  aveugle, on se demande pourquoi  le désir d’identité serait légitime  chez les  Noirs américains, les Chinois, les Arabes, les israéliens, les Ouïgours, les Turcs ou les Maliens, mais  condamnable  chez les Français  et les Européens. Répondre  à cette question permettrait de progresser dans  la  compréhension de notre époque. »

 

Origine.

Valeurs actuelles.  N° 3806 du 5 au 11 novembre 2009 p. 29.

   
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 11:23

   Il n’est pas sûr que les pouvoirs  publics  pensent  à convier  les responsables de la Charte de Fontevrault  à participer au grand  débat national  qui s’annonce  sur le thème rappelé en titre. D’où la précaution que nous prenons  de dire   sur  ce  blog  ce  que nous en pensons.

    Après si les responsables  éprouvaient le besoin (pressant) de savoir  ce  que nous en pensons, ils n’auront  qu’à se servir.

 

    Notre  contribution de ce jour  sera  consacrée  à l ‘analyse du point  de vue exposé par Max Gallo, penseur écouté dans les cercles du Pouvoir, dans les colonnes du Figaro.

   Pour l’historien Max Gallo, il existe « dix points cardinaux  de l’identité  française ». Nous les rappellerons en disant à chaque fois  ce  que nous en pensons, nous autres royalistes fontevristes.

 

1.Le droit du sol.

   Citant Jacques Bainville qui avait écrit  Le peuple français  est un composé, c’est mieux qu’une race c’est une nation, il commente : Les législations peuvent  changer, mais on est français non par  le jus sanguini (le droit  du sang  mais par  le jus soli)

  Cette vision  nous paraît  réductrice, notre attachement à l’hérédité nous pousse  à croire que l’on devient aussi français parce  qu’on appartient à une lignée  française. Il n’en reste  pas moins  vrai  , naturellement, que naissant en France on en hérite un comportement  et des devoirs qui contribuent puissamment à nous rendre français. Renan  n’enseignait-il pas  que la  Nation, est un vouloir –vivre ensemble ?

 

2 .L’égalité.

    Nous ne saurions être d’accord. L’égalité est un mythe, un leurre. L’égalité en fait  est impossible, en droit, la république la dément tous les jours par les  faits.  Pensons aux  dynasties  républicaines d’hommes politiques et  aux  groupes de  pression qui vous feront puissant ou misérable selon que  vous y appartiendrez ou non.

    La  réalité  c’est que  c’est l’inégalité  accompagnée  de possibilités de  s’élever (La carotte) qui est  bienfaisante.

 

3. L’Etat.

    Dès lors qu’il y a cette diversité de- races-  réunies par le sol et non par le sang, le Français reconnaît à l’Etat central, monarchiste ou républicain,  colbertiste  ou jacobin un rôle essentiel ;  il tient pour liées ensemble  les parties  que séparent leurs origines.

    Une remarque, un seule. Comment l’état  républicain qui divise nécessairement pour dégager une majorité  et  qui enseigne  que 51 % des Français ont plus raison que 49%  pourrait-il unir les habitants d’un pays ? L’Etat  royal pourrait  certes unir ; l’état jacobin ne le peut ou alors c’est  sur l’échafaud ! La liberté ou la mort…

 

4. La citoyenneté.

    Chacun  de  ces individus est  citoyen par un rapport personnel direct : on touche le roi, on élit le président de la république au suffrage  universel.

  Passons sur l’absolution bien rapide  donnée par l’historien au plébiscite  bonapartiste et  rappelons que  dans une élection républicaine le  «  rapport  direct » tant  vanté ci-dessus ne peut  exister  qu’avec la moitié des électeurs qui ont  voté pour le candidat gagnant. Les autres doivent se persuader  qu’ils avaient une fausse conception de la volonté  générale … Tu parles !

 

5. L’école

     Mais cette unification  par le lien politique, le sacre ou l’élection plébiscite ne suffit pas. On devient  français par l’école.

  Mais ,  bien entendu ! L’enseignement  donné par un hussard  noir de la république a plus de  poids  que l’onction donnée par Dieu à Son Lieutenant en terre de France !

 

6. La laïcité

   Le baptême de Clovis. manifeste  aussi  la séparation entre le  glaive et l’Eglise ; et même quand le  roi est très Chrétien, que la France est folle aînée de l’Eglise, cette séparation – racine  de la   laïcité- sera  sauvegardée.

 

   De fait, la monarchie en France  n’a  jamais été une théocratie et il en sera de même de la monarchie restaurée.

 

7. L’éclatement.

    La  France est toujours menacée d’éclatement ; Le sang ne l’unit pas. Le sol peut être partagé. Le lien, à chaque élection majeure, doit être renoué.

    L’historien, républicain il est vrai, oublierait-il que l’élection au suffrage universel du président de la république ne date  que de 1962… La France  étant née en 496 !

    De plus jamais le royaume de France ne  fut  démembré, la république française et  son  « empire » au-delà des mers, si. 

 

8. La langue  française.

Max Gallo a le bon goût de rappeler l’ordonnance de Villers-Cotterêts (1539). Il n’ignorait  donc pas que la France n’est pas née en 1789.

 

9. L’égalité des femmes.

    Ne suffirait-il pas de rappeler, qu’aux yeux de Dieu, tous ses  enfants sont égaux ?

 

10. L’universalisme

Tous ces éléments  conduisent à penser que  l’-universalisme -les valeurs humanistes et universelles- est un trait  qui définit le Français.

   Honnêtement  cet universalisme sans Dieu ne me séduit pas.

 

                                                                                Alain TEXIER

 

Origine.
Le Figaro. 30 octobre 2009 P.14

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