20-03-2009
Annoncé à mots couverts en juin 2008, présenté officiellement en décembre 2008, et lancé début 2009, le projet de fusion des établissements publics Haras nationaux / Ecole Nationale d'Equitation est désormais sur les rails. Une femme, Nicole Blanc, et un homme, Jacques Primault, se voient confier le pilotage d'un comité de préfiguration. Objectif : lancer la nouvelle structure le 1er janvier 2010.
" Dans l’objectif de mener le regroupement des deux établissements publics de la filière cheval, les Haras nationaux et l’Ecole Nationale d’Equitation, une lettre de mission signée du ministre de l’agriculture et du ministre des sports a confié à Nicole Blanc, ingénieur général du génie rural des eaux et des forets, avec l’appui de Jacques Primault, inspecteur général des sports, le pilotage d’un comité de préfiguration.
Ce comité a pour mission de proposer aux deux ministres des orientations stratégiques qui aboutiront à la rédaction d’un contrat d’objectif. Ce comité devra se coordonner avec un comité de réflexion interministériel constitué par des personnalités représentant les tutelles.
Cette décision prise au plus haut niveau de l’Etat a pour objectif de porter un projet stratégique mbitieux et coordonné au service d’une filière en pleine expansion qui compte près de 2, 2 millions de ratiquants*, 68 700 emplois pour quelques 55 000 entreprises*. Ce nouvel établissement témoigne ’une ambition forte pour le développement de l’élevage et des entreprises ainsi que la recherche d’une milleure cohérence dans la politique du sport en aval et en amont. L’objectif est de construire l'architecture du nouvel établissement et son contrat d’objectifs au 1er juillet 2009, pour permettre sa création et sa mise en oeuvre au 1er janvier 2010.
Dans un contexte où l’argent public se raréfie, ce regroupement permettra de mutualiser de nombreuses synergies et apportera une véritable plus value aux deux établissements en termes d’efficacité, de pertinence par rapport aux attentes de la filière. La complémentarité des missions des deux établissements sera également recherchée ; par exemple, la possibilité pour les actions de l’Ecole nationale d’Equitation de se décentraliser en région, sur les sites des Haras. Une plus grande synergie peut être développée dans plusieurs domaines :
La formation professionnelle
Le sport de haut niveau
La formation des chevaux, des formateurs de jeunes chevaux.
Les programmes de recherche
L’observation des métiers
La communication, la diffusion, la promotion
Le directeur général des Haras nationaux, François Roche-Bruyn et le directeur de l’Ecole Nationale d’Equitation, Robert d’Artois, avaient lancé les travaux de regroupement avec leurs équipes respectives, dès réception de leurs lettres de mission reçues en décembre 2008. Plusieurs réunions se sont tenues à Paris, Saumur et le Pin, pour définir alors une méthodologie permettant de travailler efficacement à ce regroupement. Des groupes de travail se sont constitués autour des axes énoncés dans ces lettres de mission : la formation, le sport de haut-niveau, l’international. Deux séminaires se sont tenus le 15 janvier et le 12 février. Ces séminaires ont permis de mieux se connaître, de travailler ensemble.
D’autres groupes de travail se mettront en place et se pencheront sur les problématiques de ressources humaines, de communication et de diffusion, de gestion comptable, de fonctionnement administratif. Les Haras nationaux conduisent des missions de service public pour fournir les outils permettant à la profession de prévenir et gérer les crises sanitaires, pour accélérer l’innovation et la professionnalisation des entreprises de la filière par la recherche, la diffusion des connaissances techniques et économiques, construire avec les associations de race, une politique de conservation et de diversité des races et d’amélioration génétique. Pour l’Ecole Nationale d’Equitation, l’enjeu est de s’inscrire comme établissement de référence en matière d’enseignement, d’être au service de la politique sportive menée, par délégation de l’Etat, via la Fédération Française d’Equitation, et également d’assurer le rôle de conservatoire vivant de la culture équestre française.
Les Haras nationaux regroupent près de 1000 emplois répartis sur 19 sites et 87 centres techniques sur l’ensemble du territoire. Le siège de l’établissement est à Pompadour en Corrèze. L’Ecole Nationale d’Equitation, riche de 170 emplois, est installée sur un seul site à Saumur .
Qui sont les acteurs de ce regroupement ?
Un comité de préfiguration : Il est composé des deux inspecteurs généraux, auteurs d’un rapport d’inspection fin 2008, Nicole Blanc (Ministère de l’Agriculture) et Jacques Primault (Ministère de la Santé et des Sports), des Présidents des conseils d’administration, Jean Lesne (Haras Nationaux) et Olivier Revol (ENE) , des deux directeurs Francois Roche-Bruyn (Haras Nationaux) et Robert d’Artois (ENE)."
Source : CP.
Origine
http://achevalsurlinfo.fr/affich_article.php?id_actus=170
Une réforme décidée par l'Etat est en train de conduire à la fusion des Haras nationaux et de l'Ecole nationale d'équitation. Etes-vous inquiet pour l'avenir de ces deux structures. Que représentent-elles pour vous ? Pensez-vous qu'il faille les conserver à tout prix, ou au contraire qu'elles n'ont pas grande utilité pour le monde du cheval ?
La fusion des Hn et de l'ENE?
L'horeur!
Chacun est différent l'un de l'autre! Les HN, par exemple, ont la lourde tache de veiller sur les effectifs des races!
l'ENE n'a rien à vois avec ça! l'ENE est bien une ECOLE, pas un HARAS!
Il ne faut pas confondre les deux!
Et puis, le site de l'ENE est grandiose, magnifique!
Celui des HN est aussi grandiose et magnifique mais d'un autre genre!
Faire la fusion entre ces deux mondes, ces deux âmes de l'équitation serait une éreur!
Depuis que j'ai 6 ans, j'en suis en pleine d'admiration devant l'ENE, et je respecte énormément les Haras Nationaux... Je m'adresse donc à ceux qui sont pour:
NE LES FUSIONNEZ PAS !!!!
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Pour moi, les Haras Nationaux et l'ENE sont très importantes, non pas que pour le monde du cheval en général (bien qu'elles soient très importantes dans notre milieu, c'est évident), mais bien pour l'histoire de France.
Comment mettre au tapis une structure crée il y a plus de 400 ans ?
Pourquoi ne pas les revaloriser, au contraire, pour en faire un lieu de culture, agréable même pour les non cavaliers ?
Une fusion HN-ENE ne me perturbe pas tant que ça tant que nous ne savons pas quelles en seront les circonstances exactes. Après tout, c'est le fond qui importe, et non la forme.
Tant que les valeurs historiques et culturelles de ces deux structures sont conservées, mises en valeur, alors c'est le principal. Maintenant, il est bien légitime de craindre que cette réforme va au contraire léser tout cela, et ça, nous ne pouvons l'approuver...
Dites si je me trompe :
- ENE c'est surtout dédiés au spectacle et c'est aussi militaire, il n'y a pas d'elevage.
- alors que les HN ils sont dédiés eux à l'elevages, sports et conservateurs des races .
donc les deux sont très différents et je vois pas l'intérét de les mettre ensemble .